Le groupe de télécoms Orange a annoncé lundi 27 juillet s'être vu confier la mise en place, la gestion et l'exploitation des nouveaux services informatiques dématérialisés ("cloud") de l'Etat. le montant du contrat d'une durée de deux ans renouvelable s'élève à un million d'euros, a précisé à l'AFP Philippe Laplane, directeur d'Orange Cloud.
L'opérateur fournira aux ministères ainsi qu'à certains établissements publics "des services informatiques à la demande" pour leurs projets en matière de développement agile (un développement en fixant des objectifs à court terme), d'Open Data et de big data, et ce via son service Cloudwatt. Pour rappel, le cloud permet l'accès à des ressources numériques dont le stockage est externalisé sur plusieurs serveurs.
Ce nouveau "cloud" public sera hébergé dans les centres de données d'Orange en France et connecté au Réseau Interministériel de l'Etat (RIE).
Cloudwatt pas encore au niveau de ses ambitions
Cloudwatt avait été lancé en septembre 2012 avec pour vocation de devenir un géant français du cloud. Il était alors détenu par Orange (44,4%), Thales (22,2%) et la Caisse des Dépôts (33,3%). La société spécialisée dans le cloud computing a été reprise à 100 % par le géant français des télécoms en mars.
Mais elle parvient difficilement à tenir ses ambitions. A sa création, Cloudwatt espérait générer 500 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2017 avec 300 à 500 emplois directs, mais la société, qui emploie environ 90 personnes, aurait réalisé un peu moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014.
Le cloud, un retard français
En outre, la France accuse un important retard dans l'utilisation du Cloud: 12% des entreprises d'au moins 10 personnes implantées en dans l'Hexagone ont acheté des services d'informatique en nuage ("cloud computing") en 2014, contre 19% en moyenne en Europe.
La France se classe ainsi loin, à la 21e place, des utilisateurs de cloud dans l'Union européenne.
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