Le marché français de la musique confirme son redressement

Au premier trimestre 2010, les ventes de musique enregistrée ont progressé en France de 8%, à 128,6 millions d'euros. C'est la troisième hausse trimestrielle consécutive. Les achats en ligne sont en forte hausse : + 28,7% sur un an. Le marché numérique pèse désormais 18%.

L' inversion de tendance constatée sur le marché français de la musique enregistrée depuis le troisième tirmestre 2009 se confirme. Après une sombre et interminable série de baisse ininterrompue, le marché de gros (hors taxe et nettes de retours et remises) enregistre ainsi une hausse de 8% sur un an avec un chiffre d'affaires de 128,6 millions d'euros, rapporte ce mardi le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). C'est le troisième trimestre consécutif de hausse.

Les ventes numériques se restructurent autour du téléchargement sur Internet et du streaming

Cette amélioration du marché repose notamment sur  les ventes numériques et leur bond de 28,7%. Avec 23,1 millions d'euros de chiffe d'affaires, celles-ci représentent désormais 18% des ventes totales contre 15% un an plus tôt. La France est le deuxième pays après le Royaume-Uni à afficher une part si importante, a souligné le directeur général du Snep, David El Sayegh lors d'une conférence de presse.

Le détail de ces ventes numériques reflètent à la fois des performances très variables et la restructuration de ce segment. Première source de revenus, la musique téléchargée en ligne a vu ses ventes grimper de 50,5% sur un an à 12,5 millions d'euros et compense très nettement la téléphonie mobile (sonneries, titres) segment en fin de cycle, dont les ventes s'effondrent de 21,8%. Les abonnements arrivent ensuite avec un bond de 26,9% sur un an. Mais la performance la plus forte revient au streaming (écoute en continu) dont le chiffre d'affaires, quoiqu'encore infime à 2,6 millions d'euros, a doublé. "J'aimerai qu'on franchisse la barre des 20% cette année", a commenté David El Sayegh.

Pour le Snep, ces chiffres reflètent "l'effet psychologique" auprès du grand public du vote de la loi Création et Internet, dite Hadopi du nom de l'autorité mise en place pour punir le piratage. Grand public ayant du coup décidé de se tourner davantage vers les offres légales de téléchargement pour anticiper le risque de sanction.

Les ventes physiques résistent

Enfermées dans une très nette spirale descendante, les ventes physiques avaient, elles aussi, repris du poil de la bête au troisième trimestre 2009 (+11,2) et encore davantage au dernier trimestre 2009 avec un doublement des ventes pour atteindre 220,3 millions d'euros. Au premier trimestre, elles retombent à 105 millions d'euros mais se démarquent toutefois nettement des premiers trimestres des années précédentes avec une hausse de 4,3% sur un an pour s'établir à 105 millions d'euros (-25% au premier trimestre 2007, -23% un an plus tard, et -18,5% l'année dernière). Le Snep souligne que c'est la première fois depuis 2005 que les producteurs enregistrent une hausse du marché au premier trimestre.

Mais cette progression ne touche pas la musique classique dont les ventes et la part de marché continuent de décliner. La variété internationale s'est également repliée tandis que la variété francophone a vu son chiffre d'affaires gagner 10,8% en un an.

 

 

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