Cession du Parisien : Fondations Capital s'associe au belge Rossel pour contrer Dassault

Le fond d'investissement Fondations Capital s'est allié au groupe de presse belge Rossel, propriétaire du "Soir" et de "La Voix du Nord" pour préparer une offre commune au rachat du " Parisien-Aujourd'hui en France".

Candidat officiel mais n'ayant toujours pas déposé d'offre pour le rachat du "Parisien Aujourd'hui en France", le fond d'investissement Fondations Capital s'est associé au groupe de presse belge Rossel, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de "L'Express".

Selon le site Internet de l'hebdomadaire, le propriétaire du quotidien bruxellois "Le Soir" et de "La Voix du Nord " prendrait 40% du montage initial, les 60% restants étant entre les mains du fonds d'investissement indépendant. Une annonce officielle est attendue mercredi. Créé par Xavier Marin, son président, et Philippe Renauld, un ancien d'Eurazeo, Fondations Capital fut un temps associé à Orange (candidat associé malheureux au rachat du Monde) sur le Parisien.

Le belge Rossel connaît bien la France, et notamment Bernard Marchant, l'administrateur délégué du groupe. C'est lui qui en 2005, a mené à bien le rachat au groupe Socpresse (ex branche Hersant, propriétaire ) du groupe de presse Voix du Nord Investissement.

Si cette marque d'intérêt se concrétise en offre ferme, elle ne fera pas l'affaire du groupe Dassault également sur les rangs. En revanche, pour Marie-Odile Amaury, propriétaire du quotidien parisien, de son édition nationale ainsi que de l'imprimerie de Saint Ouen près de Paris, cette deuxième offre est une aubaine. Alors qu'elle espère tirer 200 millions d'euros de cette vente, le groupe Dassault n'a jamais caché que cette valorisation était bien trop élevée. Et même la somme de 170 millions d'euros évoquée par la presse serait encore bien trop élevée. Les deux candidats seraient plus près d'une valorisation à 120 millions d'euros mais en cas de duel, jusqu'où seraient-ils prêts à monter ?

Parmi les autres candidats évoqués, il ne reste plus grand monde encore dans la course. L'allemand Springer aurait jeté l'éponge, bien plus intéressé par son OPA sur seloger.com. Le fonds britannique Mecom n'est lui officiellement plus sur les rangs, son président David Montgomery ayant été poussé à la porte par les actionnaires qui n'appréciaient pas sa politique d'acquisition tous azimuts. Reste enfin Vincent Bolloré. L'homme d'affaires breton aime laisser planer le doute à chaque fois qu'un journal est en vente. "Il est bien plus préoccupé par son projet de quotidien qui a du plomb dans l'aile", croit savoir un éditeur.

Les salariés du Parisien devraient en savoir plus sur leur sort "à la Toussaint". Pas avant, leur a expliqué la semaine dernière Martin Desprez, vice-président du conseil d'administration en charge de la cession.

 

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