Orange veut toujours faire condamner Canal Plus pour "dénigrement "

L'opérateur télécoms Orange avait porté plainte contre le groupe de télévision devant l'Autorité de la concurrence, qui a rejeté ses demandes mi-novembre. Il fait donc appel.
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Pendant les négociations de paix, la guerre juridique continue. Fin 2008, Orange avait porté plainte contre Canal Plus devant l'Autorité de la concurrence, l'accusant - entre autres - de "dénigrement"». Le 16 novembre, le gendarme de la concurrence a blanchi le groupe de télévision payante de la plupart des accusations portées contre lui. Et notamment celle de « dénigrement ». Mais l'opérateur télécoms ne l'entend pas de cette oreille : il a déposé il y a quelques jours un recours devant la cour d'appel de Paris sur ce point - il s'agit apparemment de l'unique recours déposé.

Dans le collimateur : les différentes déclarations des dirigeants de Canal Plus faites en 2008, lors du lancement des chaînes d'Orange. Par exemple: "laisser entendre qu'Orange serait l'égal de Canal, alors qu'ils n'ont ni histoire, ni antériorité dans notre domaine, est ridicule". Ou encore: " il n'y a pas photo entre d'un côté la qualité éditoriale, de création, de talent qui est sur Canal Plus, et de l'autre côté un peu d'esbroufe habillée avec beaucoup d'argent". Ou bien : "la télévision, c'est un vrai métier. On n'y réussit pas parce qu'on a des tuyaux et beaucoup d'argent". Et pour conclure : "nous avons quatre ans pour dégoûter Orange".

"Rivalité normale"

L'opérateur avait donc dénoncé "un dénigrement systématique, accompagné de menaces et pressions à son encontre, et à l'encontre de ses partenaires éventuels. Ces déclarations de Canal Plus visent à présenter Orange comme objectivement incapable d'exercer le métier d'opérateur de télévision, et donc à le discréditer".

Dans sa décision, le gendarme de la concurrence a bien admis que ces propos étaient  "parfois vifs", et donnaient "une image négative" d'Orange. Mais, selon lui, ces propos "n'excèdent pas les limites de l'expression d'une rivalité normale des entreprises", il n'est pas démontré qu'ils aient eu un impact, et donc ils ne constituent pas un dénigrement illicite.

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