La loi sur la distribution de la presse réformée

Les députés vont modifier la loi Bichet qui fixe, depuis 1947, les grands principes de la distribution de la presse en France. Adopté en première lecture en mai dernier par le Sénat, le texte prévoit d'autoriser les éditeurs de journaux de se passer d'une coopérative. Le syndicat du Livre a déclenché un mouvement de grève entraînant une forte perturbation de la distribution des quotidiens nationaux.
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Sauf surprise de dernière minute, les députés vont modifier la loi Bichet qui fixe, depuis 1947, les grands principes de la distribution de la presse en France. Née au lendemain de la seconde guerre mondiale, cette loi impose notamment aux journaux d'adhérer à des coopératives de messageries de presse, comme Presstalis (ex-NMPP), pour leur distribution commune.

Déjà adopté en première lecture par le Sénat le 5 mai dernier, ce texte prévoit donc d'autoriser les éditeurs de journaux à se passer d'une coopérative (Presstalis ou MLP) pour distribuer le titre. Inacceptable pour le syndicat du Livre SGLCE-CGT qui a lancé un mouvement de grève entraînant une forte perturbation de la distribution des quotidiens nationaux ces derniers jours. Lancée dimanche en fin de journée et reconduite pour 24 heures, la grève pourrait se poursuivre aujourd'hui.

Pour le SGLCE-CGT, cette modification de la loi Bichet est tout simplement une "mise à mort" du système de la diffusion de la presse. "Pour quel motif ce syndicat peut-il ainsi priver deux jours de suite le pays de ses quotidiens nationaux?", s'est insurgé pour sa part le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN). Selon le SPQN, le texte examiné mardi par les députés "porte uniquement sur la gouvernance du système de distribution de la presse afin de faciliter son fonctionnement, et ne concerne pas les principes fondamentaux de la loi et donc le système coopératif qui gouverne la distribution de la presse depuis 1947".

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Commentaires 4
à écrit le 13/07/2011 à 6:59
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Avec les défraiements du président de la république bananière française, on peut largement payer une dizaine d'ouvriers qualifiés de presstalis qui, eux, fournissent un travail, pas comme l'autre qui revend, ou plutôt brade, tout le patrimoine frança...

à écrit le 06/07/2011 à 10:50
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Ce n'est pas grave, n'importe comment, il est de plus en plus difficile à la presse de vendre leur torchon de désinformation (façon pravda).

à écrit le 06/07/2011 à 9:51
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Il faut abroger cette loi qui est une entrave grave à la liberté commerciale . Nos députés et sénateurs n'ont vraiment pas de courage face au terrorisme économique pratiqué par la CGT

le 06/07/2011 à 14:39
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Effectivement, il serait plus que temps de faire sauter ces bastions staliniens que sont les coopératives de messageries de presse. Du fait de leur monopole, celles-ci se sont arrogé des avantages ahurissants qui sont une cause importante du déclin d...

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