Deux études récentes sont venues éclairer la question des revenus des musiciens.
Selon la Spedidam (Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes de la musique et de la danse), le revenu moyen des artistes interprètes s'élève à 2.411 euros par mois en 2008, un revenu dont les deux tiers proviennent de la scène tandis que les enregistrements apportent seulement 420 euros par mois, soit 18%.
De son côté, le Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) a mené une enquête auprès de 800 musiciens interprètes.
1.875 euros par mois
Résultat : le revenu médian des musiciens s'élève à 1.875 euros par mois en 2008. Soit mieux que les 1.250 euros estimés lors d'une autre étude en 2000. En tenant compte de l'inflation, le chiffre de 2008 serait de 1.590 euros.
Le Cepremap a aussi interrogé les musiciens sur le piratage, avec un résultat surprenant: seuls 58% des musiciens pensent que le piratage a un effet négatif sur la vente de CD. Et 30% des artistes dont la musique se retrouve sur les réseaux peer-to-peer, en sont "ravis" ou "indifférents".
Dans le détail, les artistes les plus tolérants vis-à-vis du piratage sont ceux dont la notoriété est faible (et qui espèrent être plus connus via le piratage) et ceux qui se produisent le plus sur scène (car le piratage augmente l'audience potentielle donc l'affluence aux concerts). En revanche, les artistes les plus riches, ou ceux faisant peu de concerts, sont beaucoup moins compréhensifs, de même que les artistes auto-produits (qui craignent apparemment de vendre moins d'albums). Conclusion : "ces résultats éclairent la relative cacophonie qui caractérise le débat sur le positionnement des artistes à propos du piratage", estime le Cepremap.
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