Coupes massives au JDD, à Paris Match, à Elle... les salariés de Lagardère Active votent la "grève immédiate"

"Jusqu'à 40% de suppression de CDI par secteur", "mise à mort programmée des journaux"... Une assemblée générale des 400 salariés du groupe s'est réunie suite à l'annonce par Denis Olivennes d'un plan de départs volontaires concernant 220 postes. Elle a votée une grève immédiate et à durée indéterminée.
Dirigé par Denis Olivennes (ici, lors de la présentation des résultats du groupe, le 9 mars 2016), Lagardère Active possède de nombreux et grands titres de la presse française comme le "Journal du Dimanche" (JDD), "Elle", "Paris Match", "Télé 7 jours"...

Les salariés de l'ensemble des titres de presse de Lagardère Active (dont le Journal du Dimanche, Elle, Paris Match, Télé 7 Jours...) ont voté, jeudi 17 mars, une "grève immédiate à durée indéterminée", ont indiqué des sources concordantes à l'AFP. Ils demandent le retrait du plan de départs volontaires de 220 postes annoncé par la direction, qui prévoit des coupes de 20% à 30% des effectifs dans les rédactions.

Pas de bouclage au "Elle" ?

La grève a été votée à la quasi-unanimité lors d'une assemblée générale rassemblant plus de 400 salariés, selon une source interne, qui précise que le bouclage du magazine Elle, prévu pour vendredi, devrait être le premier affecté par la grève. La sortie du Journal du Dimanche (JDD), qui est le prochain à boucler, samedi, serait aussi compromise.

Selon l'intersyndicale, qui réclame le retrait du plan présenté par Denis Olivennes, PDG de Lagardère Active, il n'y a pas assez de volontaires pour les 220 postes concernés et pas de réponse sur le sort des collaborateurs dont le poste est concerné, mais qui ne sont pas intéressés par un départ.

Près d'un tiers de la rédaction du JDD (16 postes) est touchée par le plan, un quart de celle de Paris Match (22 postes dont 4 grands reporters) et 18% de celle de Elle (17 postes dont celui de directrice de casting), selon les syndicats.

Autres titres lourdement touchés: Télé 7 Jours, qui perdrait 18 postes sur 43, France Dimanche (7 postes sur 30) et Ici Paris (5 sur 19), titres que le groupe cherche à céder.

Tous les services concernés

Les fonctions "transverses" (comptabilité, abonnements, publicité, juridique, informatique...) sont également concernées avec "jusqu'à 40% de suppression de CDI par secteur", soulignent les syndicats.

Dénonçant une "mise à mort programmée des journaux" et estimant que la mise en place du plan va nuire à la qualité rédactionnelle, les syndicats "attendent des réponses de la direction".

Le plan de départs volontaires s'inscrit dans un mouvement engagé depuis plusieurs années à Lagardère Active, branche médias du groupe Lagardère, qui a réduit son activité magazine au profit de la branche audiovisuelle par des cessions et des plans de départs.

Depuis fin 2012, les effectifs sont passés de 4.300 à 3.500 personnes. Avec ce plan, ils devraient être ramenés à 3.300.

(Avec AFP)

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Commentaires 6
à écrit le 18/03/2016 à 18:17
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Je vais plus avoir le droit aux chroniques de Valerie Trierweiller ? 😭😏🚽

à écrit le 18/03/2016 à 14:31
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Visiblement Arnaud Lagardère et ses gros actionnaires du Quatar n'ont pas uniquement passé un accord avec Google pour pousser l'audience des journaux du groupe mais aussi pour en redéfinir le contenu. La traduction automatique désormais largement dis...

à écrit le 18/03/2016 à 12:32
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A qui le tour !!!!!!

à écrit le 18/03/2016 à 10:52
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Jamais vu ni entendu qu'une grève pouvait empêcher des licenciements, au contraire elle les précipite en général.

le 19/03/2016 à 11:31
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Vous avez raison au point de vue local,, mais une grève générale peut faire plier le gouvernement à changer la réglementation pour éviter ces licenciements !

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