Porté par le cloud, IBM fait mieux que prévu

Le groupe informatique a enregistré un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars sur le trimestre écoulé (+3,7%), pour un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars. IBM, qui se renforce sur les secteurs à forte croissance, a vu son activité boostée par le cloud et la sécurité.
Le groupe informatique IBM a dégagé un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 3% sur un an.
Le groupe informatique IBM a dégagé un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 3% sur un an. (Crédits : © NIR ELIAS / Reuters)

IBM revient de loin. Après cinq années consécutives de recettes en déclin, le groupe informatique commence à sortir la tête de l'eau. Il a confirmé le 18 juillet le redressement de son activité en enregistrant une hausse de ses revenus trimestriels pour la troisième fois d'affilée. L'entreprise américaine a dégagé un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 3% sur un an. Il se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 3,08 dollars contre 3,04 dollars attendus en moyenne par les analystes financiers.

Autre bonne nouvelle : le chiffre d'affaires est grimpé à 20 milliards de dollars (+3,7%), supérieur aux 19,88 milliards anticipés.

"Nous enregistrons une croissance et un profit important pour ce trimestre, qui soulignent les progrès et l'élan d'IBM dans les segments émergents et à forte valeur ajoutée de l'industrie informatique", s'est félicité Ginni Rometty, Pdg d'IBM.

Le groupe se veut d'ailleurs optimiste pour l'ensemble de l'année en confirmant sa prévision d'un bénéfice par action ajusté de 13,80 dollars, là où les marchés financiers tablent sur 13,78 dollars. À Wall Street, le titre gagnait 1,37% à 146,58 dollars vers 20H30 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

"Relancer l'entreprise"

IBM a vu son activité boostée par ses activités à forte marge dans le cloud et la cybersécurité. Pour compenser la faiblesse de ses divisions de PC et de logiciels, le groupe se renforce dans ces secteurs à forte croissance. Sa division, baptisée "initiatives stratégiques", a généré 10,1 milliards de dollars lors du trimestre (+15%). Pour la première fois, cette division représente un peu plus de la moitié du chiffre d'affaires global.

"Nous avons fait ce qu'il fallait pour relancer notre entreprise", s'est félicité le directeur financier James Kavanaugh. "Nous sommes en train de récolter les fruits de nos investissements dans les segments à forte valeur ajoutée du secteur informatique."

Cette division regroupe le cloud (+18% à 4,7 milliards de dollars), le mobile (+3% à 1,3 milliard), la sécurité (+79% à 1 milliard) et l'analytics (gestion et analyse de données) (+5% à 5,4 milliards de dollars). Sur un an, les "initiatives stratégiques" ont gagné 15% pour s'établir à 39 milliards de dollars - soit quelques encablures de l'objectif de 40 milliards en 2018 que s'est fixé Ginni Rometty.

Le groupe a toutefois encore des difficultés dans certains secteurs comme la division dédiée aux serveurs et celle spécialisée dans les activités cognitives, qui comprend Watson. Le chiffre d'affaires de cette dernière division a diminué de 1% à 4,6 milliards de dollarsPar ailleurs, les marges bénéficiaires, qui inquiètent les marchés, ne sont pas améliorées, ressortant à 46% contre 46,5% au deuxième trimestre 2017.

(avec agences)

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