Sprint-T-Mobile US : le régulateur suspend l’examen du projet de fusion

La FCC, l’autorité fédérale des communications américaine, qui doit donner son feu vert - ou pas - au mariage entre les cadors du mobile Sprint et T-Mobile US, a décidé de se donner plus de temps pour examiner le dossier.
Pierre Manière
Sprint et T-Mobile US arguent que leur alliance leur permettra de doter au plus vite les États-Unis d'un grand réseau 5G.
Sprint et T-Mobile US arguent que leur alliance leur permettra de doter au plus vite les États-Unis d'un grand réseau 5G. (Crédits : Dado Ruvic)

Pas question de se précipiter. Le 11 septembre, l'autorité fédérale des communications américaines (FCC), a suspendu sa procédure d'examen du deal entre Sprint et T-Mobile US. Elle souhaite se donner le temps d'examiner de nouveaux documents, émanant des deux opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que d'autres éléments qu'elle n'a pas encore reçus. La FCC en était mardi au 55e jour d'étude de cette fusion, sachant qu'elle dispose, au total, de 180 jours pour rendre son avis. La FCC n'est pas la seule institution à devoir donner son feu vert - ou pas - à ce mariage. En parallèle, le département de la Justice étudie le dossier avec attention. Et pour cause, puisque ce deal permettrait de consolider le marché américain, c'est-à-dire de ramener de quatre à trois le nombre d'opérateurs de téléphonie mobile.

Pour rappel, T-Mobile US, filiale de Deutsche Telekom, a annoncé le rachat de son rival Sprint, qui appartient au géant des télécoms et des nouvelles technologies Softbank, en avril dernier pour 26 milliards de dollars. Cela faisait plusieurs années que les numéros trois et quatre du mobile aux États-Unis cherchaient à se marier. Ils espèrent désormais boucler l'opération au premier semestre 2019.

Accélérer dans la 5G

Pour justifier leur alliance, Sprint et T-Mobile US ont argué que leur deal leur permettraient d'accélérer le déploiement de la 5G, la prochaine génération de communication mobile. Concrètement, ils affirment qu'en unissant leurs forces, ils auront les moyens de déployer au plus vite un grand réseau 5G d'envergure nationale. Ce qui leur permettra, à les croire, de challenger leurs grands rivaux, les mastodontes du mobile Verizon et AT&T. Outre leur chiper des abonnés au mobile, ils comptent aussi leur siphonner des abonnés Internet fixe.

Lire aussi : T-Mobile-Sprint : le deal qui pourrait chambouler le marché américain du mobile

Avec cette stratégie, ils espèrent convaincre l'exécutif, la FCC et de département de la Justice. Et ce, alors que la Maison Blanche a fait du déploiement de la 5G une de ses grandes priorités, et ne veut surtout pas, sur ce créneau, se faire damer le pion par la Chine.

Lire aussi : Course à la 5G : bras de fer tendu entre les États-Unis et la Chine

Quoi qu'il en soit, chez T-Mobile US, on ne lésine déjà pas sur les moyens pour lancer au plus vite la 5G. Le 11 septembre, l'équipementier télécoms suédois Ericsson a annoncé la signature d'un contrat de 3,5 milliards de dollars sur plusieurs années avec l'opérateur américain. Son objectif : l'aider à déployer la 5G au pays de l'Oncle Sam.

Cet accord constitue, ni plus ni moins, que le plus gros contrat d'Ericsson dans ce domaine. Au mois de juillet, le finlandais Nokia a également annoncé la signature d'un contrat d'un montant similaire avec ce même opérateur. Pour rappel, T-Mobile US ambitionne de déployer la 5G dans 30 villes américaines d'ici à la fin de l'année.

(avec Reuters)

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 12/09/2018 à 15:54
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la FCC entretient le suspens ! cf. faute d'orthographe dans le titre.

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