Sony Ericsson veut surfer sur le boum du jeu vidéo sur mobile

Sony Ericsson lance un « PlayStation Phone », misant sur la convergence avec sa maison mère.
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Sony travaille depuis plusieurs années sur le concept d'un « PlayStation Phone », permettant de jouer sur son téléphone comme sur sa célèbre console de jeux. Car l'iPhone d'Apple, avec ses accéléromètres, a fait exploser le marché du jeu pour téléphone mobile, qui concurrence celui des jeux sur console. Le premier téléphone au monde équipé d'une manette, coulissante sous le capot, estampillée du label officiel de la PSP de Sony sortira au mois de mars. Il s'appelle Xperia Play et a été conçu par la coentreprise du géant japonais de l'électronique et de l'équipementier télécoms suédois Ericsson.

« Ce n'est pas une console de jeux avec une antenne, mais un vrai smartphone sous Android [le logiciel de Google, Ndlr], offrant une expérience et un confort inégalés pour les joueurs. Notre cible n'est pas une niche, elle représente 700.000 personnes en France », explique Pierre Perron, le DG de Sony Ericsson dans l'Hexagone, où le téléphone sera lancé fin mars au prix estimé de 199 euros après subvention des opérateurs.

Fifa10, Sims 3, Asphalt, etc.

Six jeux seront préinstallés (Fifa10, Sims 3, Asphalt, etc.) et 50 titres des plus grands éditeurs (Electronic Arts, Gameloft...) seront disponibles en téléchargement entre 5 et 10 euros sur l'Android Market, l'un des grands marchés d'applications mobiles. Les recettes reviendront aux développeurs et éditeurs de jeux (70 %) et à Google (30 %), mais rien ni pour Sony Ericsson ni pour les opérateurs.

Il devrait en être autrement pour Sony, qui compte créer une sorte de boutique en ligne dédiée aux jeux à l'intérieur de l'Android Market, dans sa stratégie axée sur la dématérialisation des jeux vidéo, afin de rendre son catalogue disponible sur toutes sortes de machines. Le Xperia Play ne sera d'ailleurs que le premier d'une série de PlayStation Phones, qui ne seront pas fabriqués que par Sony Ericsson.

Le Xperia Play sera sa machine de guerre

Le sixième constructeur mondial de mobiles veut tout de même croire qu'être le premier lui permettra de se distinguer sur le marché pendant un moment. « Notre hantise est de devenir un fabricant de boîtes, un Lenovo du mobile, il faut se différencier », insiste un cadre du groupe nippo-suédois. Le Xperia Play sera sa machine de guerre, avec ses cousins Arc, Neo et Pro, pour atteindre son objectif très ambitieux de devenir cette année le premier vendeur de smartphones sous Android, devant Samsung, en hissant sa part de marché de 14 % à 25 % dans cette catégorie.

En 2010, Sony Ericsson a écoulé 10 millions d'Android, quand le sud-coréen a vendu 10 millions du seul Galaxy S, le best-seller sous Android l'an passé. En France, il le talonne déjà, avec une part de marché Android de 29 % contre 32 % pour Samsung, selon GfK.

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