Espionnage : le patron de Huawei dément tout lien entre son groupe et les militaires chinois

Le patron du géant chinois des équipements en télécommunications, un ancien ingénieur de l'Armée populaire de libération, a donné jeudi en Nouvelle-Zélande sa toute première interview en plus d'un quart de siècle, récusant les allégations de Washington concernant les liens de sa société avec l'armée chinoise.
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Le patron du géant chinois des équipements en télécommunications Huawei, Ren Zhengfei, a donné jeudi en Nouvelle-Zélande sa toute première interview en plus d'un quart de siècle, récusant les allégations de Washington concernant les liens de sa société avec l'armée chinoise. Ren Zhengfei, 68 ans, a répondu aux questions d'une poignée de journalistes néo-zélandais dans la capitale Wellington au sujet des menaces pesant sur le développement de Huawei sur le marché américain en particulier. Huawei est en effet soupçonné par certains membres du Congrès d'avoir des liens avec le gouvernement de Pékin et de constituer un risque pour la sécurité des Etats-Unis. 

Mais pour Ren Zhengfei, le rôle de Huawei se limite à poser "des tuyaux", sans contrôle ni responsabilité quant à la nature des informations qu'il fait circuler. "Si l'eau qui coule dans ce tuyau est polluée, je pense qu'on ne devrait pas s'en prendre au tuyau", a-t-il dit, selon ses propos traduits en anglais et cités par le "New Zealand Herald". Selon Fairfax Media, Ren Zhengfei a imputé ces difficultés à "la jalousie" des Américains face au succès de l'entreprise fondée il y a 26 ans par cet ancien ingénieur de l'Armée populaire de libération (APL).

Huawei pas le bienvenu au Canada et en Australie

Le Canada a aussi interdit fin 2012 aux équipementiers étrangers de participer à la construction d'un important réseau gouvernemental, pour raisons de sécurité, excluant de ce fait Huawei et son compatriote ZTE. L'Australie a également écarté Huawei de l'appel d'offres pour son futur réseau à très haut débit. Huawei est le deuxième fournisseur mondial d'équipements de télécommunications, derrière Ericsson. Présent dans plus de 140 pays, il employait plus de 110.000 personnes fin 2010, dont la moitié hors de Chine, pour un chiffre d'affaire de 32 milliards de dollars (près de 24,3 milliards d'euros) en 2011.

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Commentaires 14
à écrit le 10/05/2013 à 11:08
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Deux poids, 2 mesures: On bannit Huawei sans preuve alors que les Microsoft et autres nous espionnent impunement. Meme si je pense que Huawei est imancablement une source d'espionnage compte tenu du comportement des chinois vis a vis du reste du mon...

le 10/05/2013 à 12:41
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A qui profite le crime ? La réponse est très simple... regardez le capital des deux sociétés que vous évoquez, et vous aurez la réponse... Le reste, c'est du bruit et de la gesticulation. Une fois que les fonds américains auront eu le droit d'entrer ...

à écrit le 09/05/2013 à 21:34
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Il est évident que dans le cas contraire, il aurait confirmé travailler pour les militaires chinois, n'est ce pas ?

à écrit le 09/05/2013 à 15:02
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Merci à la tribune de réchauffer les articles. Connaissez-vous une grande société du niveau de Huawei qui n'ait aucune relation avec les autorités du pays? Bon Huawei a un important marché dans les pays émergents cela suffit à son bonheur. Huawei emp...

le 10/05/2013 à 0:55
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@Pape001001 C'est parce qu'il s'agit de la Chine, ce pays est la cible de l'Occident vu son dynamisme. Et puis c'est aussi le premier pays non-européen à concurrencer sévêrement les pays occidentaux, une quasi-ancienne colonie donc, c'est peut-être d...

à écrit le 09/05/2013 à 14:49
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Ben, ils ne font que ce que fait Microsoft, Cisco, Oracle... Des backdoors partout. Ne pas oublier aussi que la plupart des Etats dits démocratiques ont à leur disposition tout un arsenal de textes permettant d'entrer dans tout système de communicati...

à écrit le 09/05/2013 à 14:47
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honte a orange qui devrait utiliser du materiel ALCATEL . il y'en n'a marre de cette politique du toujours moins cher qui n'arrete pas de produire du chomage .il y'aura toujours des ames bien pensante qui diront que ce sont uniquement des degats coll...

le 10/05/2013 à 8:18
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C'est ça le libéralisme et la libre concurrence, vous l'aimez uniquement quand ça vous arrange, mais pas quand d'autres pays réussissent mieux que vous ? Par exemple, la qualité allemande, les produits chinois. Le libre marché, c'est ça.

à écrit le 09/05/2013 à 14:01
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Il faut sans aucun doute se méfier de Huawei, mais tout aussi bien des Microsoft et autres Google dont les liens avec la NSA sont avérés. Des solutions alternatives existent pourtant, comme par exemple les logiciels libres dont le code peut être audi...

à écrit le 09/05/2013 à 13:43
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Et merci a Orange qui lui a laisse entrer Huawei dans le réseau sur lequel vous surfez... Et pas de démenti j'ai vue les belles boiboites...

le 09/05/2013 à 14:24
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Et vous croyez que Free, SFR et Bouygues, ils ont mis quoi sur leur réseau?? J'ai travaillé pour SFR et ils en ont aussi du huawei!! Pour avoir des forfaits et de l'ADSL pas cher, cela passe aussi par des boiboites chinoises !

le 09/05/2013 à 18:40
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@Free Tout à fait. Si vous utilisez un modem ADSL "simple" en lançant votre identification PPP depuis votre PC, vous pourrez sans doute observer dans le log une synchronisation avec un DSLAM Huawei de SFR. France Télécom est historiquement le seul à...

le 11/05/2013 à 6:30
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@CRC32 Ça n'est pas la fin du monopole de FT qui a entrainé la chute de la société Alcatel ce sont les mauvais choix stratégiques de ses directions successives.

à écrit le 09/05/2013 à 11:37
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Normal qu'ils interdisent une compagnie étrangère... Surtout huawei...

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