Comment prononce-t-on Niel aux Etats-Unis ?

"Anti-conformiste", "trublion", "audacieux"... la presse américaine découvre Xaviel Niel, ce patron Français qui ambitionne d'acquérir des parts du "Free" local.
"KneeYell" - "cri du genou" dans une traduction littérale... C'est ainsi que le site du magazine Forbes recommande de prononcer le nom de Xaviel Niel. (Photo Reuters)

"KneeYell" - "cri du genou" dans une traduction littérale... C'est ainsi que le site du magazine Forbes recommande de prononcer le nom de Xaviel Niel, le patron d'Illiad (Free) qui vient de faire une tonitruante entrée en scène outre-Atlantique en confirmant ses vues sur l'opérateur T-Mobile.

Messagerie rose et Minitel

Aux lecteurs américains, qui ne connaissent pas encore le personnage, Forbes, à l'instar d'autres publications américaines, détaille bien sûr les origines de sa fortune:

"Xavier Niel est un entrepreneur français qui s'est initialement enrichi avec un service de chat pour adultes sur le minitel français."

Et ce, plus précisément grâce à la vente de "services de messagerie érotiques" se souvient Fortune qui en profite pour rappeler ce que fut ce curieux "proto-Internet malchanceux des années 1980".

"Dissident" pour Bloomberg, "entrepreneur libre" pour le Time, "l'une des personnalités du monde des affaires français les plus dynamique et haute en couleur" pour Fortune, "trublion" pour le Wall Street Journal, et même " arriviste français qui veut briser le couple bien installé" Sprint T-Mobile" pour le New York Times... la personnalité de l'entrepreneur ne laisse pas indifférent.

Cheveux long et mélomane

Plus sérieusement, le Wall Street Journal insiste sur son ascension qui lui a permis d'intégrer le sérail du monde des affaires hexagonal en se frayant un "chemin jusqu'au haut de l'échelle, dans un pays où une élite resserrée laisse normalement peu de place aux nouveaux arrivants".

"Certes, avec ses cheveux longs et son style vestimentaire désinvolte, il aime bien cultiver une image d'outsider" poursuit le quotidien américain qui évoque une anecdote:

"Ses intérêts musicaux montrent bien son approche du business: il possède une partie des droits de "My Way", la chanson rendue célèbre par Frank Sinatra", rappelle le WSJ (qui oublie de mentionner qu'il s'agit de la transposition en anglais d'une chanson de Claude François).

Le David "frenchie" face au Goliath américain

Concernant plus spécifiquement les visées d'Iliad sur l'opérateur national T-Mobile, Forbes emploie l'inévitable métaphore biblique:

"L'offre d'Iliad pourrait faire penser à la bataille entre David et Goliath, dans laquelle toutefois le petit gars a gagné en catapultant une pierre bien ajustée".

Une ambition mise en doute

De fait, pour le "WSJ" les bons auspices ne seraient pas du côté de David. "La plus hardie" de toutes les initiatives de Xavier Niel se heurterait selon lui au "manque d'expérience" d'Iliad hors de France et à la taille de T-Mobile.

Le New York Times de son côté doute que le groupe français puisse réaliser les 10 milliards de dollars de "synergies" promises au bénéfice des actionnaires de T-Mobile US, "puisque la société française n'est pas encore présente aux États-Unis". Alors qu'une fusion entre T-Mobile et Sprint produirait, selon le quotidien, des dizaines de milliards de dollars de réduction des coûts, essentiellement en supprimant les activités doublons.

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Commentaires 5
à écrit le 11/08/2014 à 14:41
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"Niul" et non " advenu"

à écrit le 04/08/2014 à 23:00
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Il peut très bien donner quelques lessons de faire du business aux récalcitrants français qui excellent à rouler la mécanique sans l'huile.

à écrit le 02/08/2014 à 8:28
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Simplement "thank gratuit" au lieu de "merci free"

à écrit le 01/08/2014 à 20:59
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Bravo, c'est un bon coup et une excellente ambition

le 02/08/2014 à 9:38
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C'est un bon coup de pub et c'est gratuit.

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