Evasion fiscale : le président de Samsung aurait soustrait 7,5 millions de dollars

Ce n'est pas la première fois que Lee Kun-hee est soupçonné d'évasion fiscale. Les enquêteurs de police coréens le présument également d'avoir utilisé des comptes bancaires ouverts au nom d'employés du conglomérat. Malade, le président de Samsung ne peut pas être interrogé.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Samsung, qui cumule les affaires judiciaires depuis plusieurs mois.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Samsung, qui cumule les affaires judiciaires depuis plusieurs mois. (Crédits : KIM HONG-JI)

La police sud-coréenne a révélé jeudi que le président de Samsung Electronics, Lee Kun-hee, était soupçonné d'évasion fiscale.

Lee, hospitalisé depuis une crise cardiaque en 2014, aurait soustrait au fisc 8,2 milliards de wons, l'équivalent de 7,5 millions de dollars (environ 6,4 millions d'euros), a précisé la police.

Les enquêteurs le soupçonnent également d'avoir utilisé des comptes bancaires ouvert par des prête-noms, des employés de confiance du conglomérat.

"Le président de Samsung, Lee Kun-hee, et un cadre de Samsung ont géré des fonds déposés sur 260 comptes bancaires ouverts sous les noms de 72 cadres, et sont soupçonnés d'évasion fiscale pour un montant de 8,2 milliards de wons", a déclaré la police, qui compte transmettre le dossier au parquet.

Les comptes bancaires en question, sur lesquels sont déposés 400 milliards de wons, ont été découverts au cours de l'enquête conduite par la police sur des versements inappropriés effectués pour la rénovation de la villa de la famille Lee.

Le président de Samsung, déjà concerné par une évasion fiscale passée

Ce n'est pas la première fois que Lee Kun-hee a maille à partir avec la justice pour évasion fiscale. En 2009, il avait été reconnu coupable, puis amnistié, pour ce chef d'accusation, après avoir été impliqué dans une affaire de comptes gérés, dans ce cas aussi, par des employés de confiance du groupe Samsung.

Lee Kun-hee ne peut être interrogé en raison de son état de santé, a précisé la police. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Samsung, qui cumule les affaires judiciaires depuis plusieurs mois.

Lire aussi : Samsung : l'héritier du groupe fait appel de sa condamnation pour corruption

Samsung, habitué des affaires

Le fils de Lee Kun-hee, Jay Y. Lee, condamné pour corruption, a été remis en liberté le 5 février, après un an de détention. La Haute Cour de justice de Séoul, qui examinait son appel, a réduit de moitié la peine de cinq ans de prison à laquelle il avait été condamné en première instance en août dernier puis en a suspendu l'application.

L'affaire a parallèlement conduit à la démission en mars 2017 de l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, visée par une procédure de destitution.

Jay Y. Lee n'a pas été vu au siège de Samsung depuis sa remise en liberté, mais on s'attend dans les milieux sud-coréens des affaires à ce qu'il reprenne les rênes de la société.

(avec Reuters)

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