La décision était très attendue. Le département américain de la Justice (DoJ) devrait approuver ce vendredi le projet de fusion à 26 milliards de dollars (23 milliards d'euros) entre les opérateurs télécoms Sprint et T-Mobile US, a appris Reuters de sources proches du dossier. Makan Delrahim, chef des services de la concurrence du DoJ, fera vendredi une annonce importante sur une fusion, a annoncé le département américain de la Justice.
Ce feu vert serait cependant assorti de conditions, notamment l'obligation pour les opérateurs de céder des actifs, dont la marque Boost Mobile à l'opérateur de télévision par satellite Dish Network Corp, ont précisé les sources. Dish serait également prioritaire pour acquérir les droits de location des tours télécoms que T-Mobile estimera comme redondants à l'issue de sa fusion, ajoutent les sources.
Accord de principe de la FCC
T-Mobile US, filiale de Deutsche Telekom et troisième opérateur de téléphonie mobile aux États-Unis, veut fusionner avec Sprint, contrôlé par le japonais Softbank, pour mieux concurrencer Verizon Communications et AT&T, les deux leaders du marché américain. Ajit Pai, président de la Commission fédérale des communications (FCC), a donné son accord de principe à la fusion et devrait officialiser sa position dans les semaines qui viennent.
La FCC devrait accorder à Dish davantage de temps pour exploiter le spectre de fréquences acquis auparavant, mais pourrait également lui imposer des sanctions s'il ne parvient pas à mettre sur pied un réseau de téléphonie mobile grand public selon un calendrier déterminé à l'avance. Le projet T-Mobile-Sprint, annoncé en avril 2018, reste confronté à d'importants obstacles. Plusieurs États américains ont engagé une procédure en juin pour bloquer cette fusion, estimant qu'elle coûterait au consommateur plus de 4,5 milliards de dollars par an.
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