Faut-il souscrire au nouvel emprunt de l'Italien Enel  ?

Les épargnants français pourront souscrire à partir de ce lundi à l'emprunt obligataire paneuropéen de l'italien Enel. Le point sur les détails de l'offre.

L'emprunt EDF, lancé le 17 juin dernier, a-t-il donné des idées à ses concurrents européens ? Toujours est-il que ce lundi 15 février, c'est au tour de l'opérateur historique italien, Enel, de proposer aux particuliers de souscrire à une émission obligataire. L'originalité ? Enel ne s'adresse pas seulement aux Italiens, mais aussi aux Français, Allemands, Belges et Luxembourgeois. Sur les 2 milliards d'euros que le groupe compte émettre, 500 millions devraient être levés dans ces quatre pays et 1,5 milliard en l'Italie. En cas de succès, l'émission est susceptible d'être portée à 3 milliards.

En pratique, les épargnants pourront souscrire dans les agences BNP Paribas jusqu'au 26 février, sauf clôture anticipée. Aucuns frais d'entrée ni de commission ne seront prélevés. Pour l'épargnant, le risque est faible : Enel est très bien noté par les agences, et le risque de faillite pendant la durée de l'opération (six ans) est quasi nul. L'obligation est en outre accessible : la mise minimale est de deux titres de 1.000 euros. L'épargnant pourra opter soit pour une rémunération fixe, soit pour une rémunération variable indexée.

Moins qu'un PEL

Seul problème : la rémunération annuelle de l'obligation (appelée « coupon ») ne sera connue que cinq jours après la clôture de l'opération. Les éléments fournis par Enel permettent toutefois d'émettre des hypothèses. L'offre à taux fixe, pour commencer, n'est guère alléchante. D'après les données fournies par l'énergéticien, le taux brut devrait se situer entre 3,43 % et 4,03 % par an (compte tenu du niveau de l'indice de référence au 12 février). Soit, après impôts et prélèvements sociaux, un taux net entre 2,40 % et 2,82 %. Moins qu'un PEL (2,5 % ou 3,5 % par an), par ailleurs bloqué quatre ans au lieu de six ans, et beaucoup moins qu'un fonds en euros d'assurance-vie, qui a rapporté autour de 3,7 % en 2009, soit 3,25 % net.

Quant à l'option taux variable, elle n'est guère plus attractive. Sur la base d'un Euribor à 6 mois à 0,96 %, Enel propose pour l'instant un coupon de départ compris entre 1,62 % et 2,22 % l'an (soit à peine 1,13 % à 1,55 % net). Certes, les taux d'intérêt européens devraient remonter à l'avenir, mais il faudrait que l'Euribor 6 mois se hisse à 2,78 % pour que l'obligation à taux variable rapporte la même chose que l'offre à taux fixe.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 15/02/2010 à 23:32
Signaler
Cette obligation rapporte moins qu'un contrat d'assurance vie.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.