La crise continue de peser sur le comportement des épargnants

Malgré les premiers signes de reprise, la clientèle patrimoniale privilégie toujours les produits sans risque... tout en exigeant de bons rendements.
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Dans l'esprit de la clientèle patrimoniale, la crise n'est pas finie. Tel est le sentiment général qui ressort de l'étude réalisée par l'observatoire de l'UFF (Union Financière de France) et de l'Ifop, paru vendredi dernier. Face à ce ressenti, un épargnant sur deux avoue avoir modifié son comportement de manière durable. "Il y a plusieurs raisons à ces changements, détaille Marie-Laurence Guéna, directrice du pôle Service à l'Ifop. La confiance dans les banques n'est toujours pas retrouvée : un Français sur deux a encore une mauvaise image des établissements. Et 87 % des personnes jugent «fortement probable» qu'une nouvelle crise économique et financière se produise".

Prudents, les Français disposant d'un patrimoine privilégient donc encore des placements considérés comme peu risquée. "On a atteint un niveau de risque plancher dans les portefeuilles... et il est bas", souligne Nicolas Schimel, directeur général de l'UFF. Pour 71 % des personnes interrogées, le bon moment est venu d'investir dans l'immobilier, l'assurance-vie en euros ou encore les produits à capital garanti (livret A, LDD...). "L'or, considéré comme une valeur refuge, est également de plus en plus recherché" ajoute Marie-Laurence Guéna.

Mais les Français, c'est bien connu, ne sont pas à une contradiction près... Alors qu'ils ne veulent plus prendre de risques avec leur portefeuille, les trois principaux critères au moment de choisir un placement sont, la disponibilité des fonds (21 %), la régularité de performance (16 %) et le niveau de rendement (14 %). Autant dire vouloir le beurre et l'argent du beurre sans prendre de risques.

Simplicité recherchée

A un degré moindre, la simplicité du produit est un critère de plus en plus important aux yeux des sondés (+ 12 points en l'espace d'un an). Cette évolution peut s'expliquer par la défiance à l'égard du conseiller financier : 57 % des personnes estiment qu'il sert, avant tout, les intérêts de son employeur. A l'inverse, l'image du conseiller spécialisé s'améliore. 63 % des patrimoniaux pensent en effet qu'il est de bon conseil.

Enfin, la thématique à la mode des placements « verts » commence à prendre corps dans les comportements d'investissement. Ou du moins dans les intentions. 77 % des sondés accepteraient d'y souscrire à performance équivalente. Mais seulement... 40 % s'il rapporte moins.
 

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