Le prix des forêts a résisté à la crise en 2009

Les chiffres parus vendredi 21 mai sur le prix de l'hectare montre que les forêts ont fait face à la « tempête », malgré une forte érosion du nombre de transactions.

Voilà un chiffre qui va intéresser 1,1 million de particuliers propriétaires d'une parcelle de forêt française. La Fédération nationale des Safer et Terres d'Europe-Scafr ainsi que la Société Forestière, filiale de la Caisse des dépôts, ont présenté vendredi les chiffres des prix à l'hectare. Comme les transactions restent peu nombreuses, les évolutions ne sont pas annuelles mais biannuelles afin de conserver une valeur statistique.

Les prix ont bien résisté, même si l'on n'a pas atteint les 7% ou 8% de hausse des années précédentes : l'indice 2008-2009 a augmenté de 0,9 % par rapport à 2007-2008. Avec un grand écart puisque les ventes se sont échelonnées entre 760 et 7.720 euros l'hectare. En moyenne, les parcelles de moins de 20 hectares se négocient à 5.500 euros l'hectare, contre environ 4.500 euros pour les parcelles plus grandes. En incluant le pourtour méditerranéen, un marché spécifique, l'évolution est toutefois négative (-1,9 %). Reste que, depuis 1996, les prix ont grimpé de 78% (voir l'illustration).

En revanche, le nombre de transactions a fortement diminué : -8 % en volume, -21,3 % en surface et -27 % en valeur ! Soit 860 millions échangés. Depuis 1998, le nombre d'hectares échangés n'a jamais été aussi faible. « Les propriétaire ont préféré ne pas vendre plutôt que de baisser leurs prix », explique Robert Levesque, directeur de la société de conseil Terres d'Europe-Scafr.

Sur les parcelles inférieures à 100 hectares, les particuliers restent prédominants sur le marché : ils représentent deux tiers des propriétaires (dont 7 % d'agriculteurs). Pour les plus gros contribuables, les forêts disposent de sérieux atouts. Cet investissement bénéficie d'une fiscalité dorée pour les assujettis à l'ISF. La réduction s'élève à 75 % des montants investis, plafonnée à 50.000 euros. Pour bénéficier de la réduction maximale, il faut placer 66.666 euros. L'argent investi dans ce type de produit n'entre pas dans l'assiette servant au calcul de l'ISF. Autre avantage : au bout de trois ans, à peine 25 % de l'investissement entre dans le calcul des droits de donation ou de succession. Le placement forestier donne droit à une réduction d'impôt sur le revenu de 2.850 euros pour un couple.

Les régions les plus prisées des investisseurs restent l'Aquitaine, la Sologne, le Morvan ou encore la Lozère. Pour les parcelles plus petites, et donc moins chères, on retrouve le Massif central, les Alpes, la Côte d'Azur ou encore l'Alsace-Lorraine. Les investisseurs franciliens, eux, privilégient la grande couronne parisienne, la Sologne, le Périgord et le Var.

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