Dans un document qui sera discuté mercredi, le Conseil d'orientation des retraites (COR) évalue les conséquences de l'application de la règle fixée par la loi de 2003, à savoir le maintien constant, à sa valeur de 2003, du rapport entre durée d'assurance (cotisation) et durée moyenne de la retraite, compte tenu de l'espérance de vie.
Le COR en conclut qu'il faudrait faire grimper, progressivement, à 43,5 ans, la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, à échéance de 2050, contre 41 années de cotisation nécessaires pour les salariés âgés de 60 ans en 2012.
Tels sont les deux paramètres sur lesquels voudrait jouer, principalement, le gouvernement, à en croire les experts. Mais les syndicats font pression pour une réforme tout autre. Notamment la CFDT. Dans l'interview qu'il a accordée à « La Tribune », François Chérèque souligne les nombreuses conditions de son soutien à la réforme que présentera le gouvernement.
Il vise une refonte profonde du système, visant à en corriger les inégalités. Ce qui n'est pas forcément le cas des autres organisations syndicales. Bernard Devy, le « monsieur Retraite » de Force ouvrière, estime qu'il « ne revient pas au système de retraite de corriger les inégalités existant au sein du salariat ». FO défend avant tout le pouvoir d'achat des retraités.
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