Le socialiste Didier Migaud succède à Philippe Séguin

La nomination du Président socialiste de la commission des finances à la tête de la Cour des comptes a été confirmée ce mardi à la sortie du conseil des ministres par Christine Lagarde

Christine Lagarde a été la première à annoncer à la presse la nomination de Dider Migaud à la tête de la Cour des comptes par décret présidentiel. Mais la ministre de l'Economie s'est abstenu de commenter cette nomination, laissant ce soin à ses collègues.  "C'est une reconnaissance de ses compétences" a ainsi déclaré Martin Hirsch, le Haut Commissaire à la Jeunesse, apparemment ravi de voir le député socialiste de l'Isère le rejoindre les rangs des personnalités de gauche séduites par la politique d'ouverture menée par Nicolas Sarkozy.

Désigner un membre de l'opposition à la tête de la Cour des Comptes constitue un bon coup politique pour le chef de l'Etat à la veille d'élections régionales qui s'annoncent délicates pour la majorité présidentielle.

Député depuis 1988 de la quatrième circonscription de l'Isère, Dider Migaud figure parmi les meilleurs experts des questions budgétaires. Entre 1997 et 2002, sous l'ère Jospin, ce Fabiusien occupait déjà le poste clé de rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Nicolas Sarkozy apprécie apparemment cet opposant. Le 28 juin 2007, il a été élu à l'unanimité président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, conformément au souhait du président de la République qui entend réserver cette fonction à l'opposition. La nomination de Didier Migaud comme premier président de la cour des Comptes ne remet d'ailleurs pas en cause ce principe.

Le député PS du Lot et Garonne, Jérôme Cahuzac, devrait être proposé par le socialiste à l'Assemblée, selon une source proche du dossier citée par l'agence Reuters. D'autres noms circulent mais l'ancien ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a démenti être intéressé par le poste, de même que l'ancien premier secrétaire du PS, François Hollande.

Didier Migaud n'a pas tardé à réagir à sa nomination officielle. Dans un entretien accordée à l'agence France Presse, il a notamment expliqué que sa nouvelle fonction impliquait à ses yeux qu'il renonce "à tout engagement électif et partisan" : C'est une fonction de magistrat indépendant et inamovible. Je pense que le président le sait. Je suis sensible à la confiance qu'il exprime dans ma capacité à exercer cette fonction indépendante. C'est totalement différent des ministres d'ouverture. Ca n'a rien à voir. Une fois la personnalité nommée à la Cour des comptes, elle est indépendante et ne peut pas être renvoyée." Une façon de répondre à ceux qui, à gauche, s'étonne qu'il ait accepté ce poste.

Commentaires 4
à écrit le 26/02/2010 à 19:19
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On verra dans quelques temps si ce monsieur est vraiment indépendant. Personnellement, j'en doute car Sarkozy est cynique et rusé. Il est aussi très adroit dans la manipulation et la trahison. Il n'est ni sincère, ni compétent mais quel artiste en po...

à écrit le 23/02/2010 à 14:31
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S'il y avait plus souvent dans ce pays,pour les postes publics éminents des nominations "es-compétence" et non des parachutages "es- idéologie",l'immense machinerie de notre Etat aurait'à coup sûr,un meilleur rendement...

à écrit le 23/02/2010 à 12:15
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Un tres bon coup politique, effectivement. Je ne pense pas que cela va etre un plus pour les regionales, mais ce le sera pour sur en 2012. Les reserves de voix a droites sont faibles, alors l'ouverture va certainement drainer des voix de centre gauch...

à écrit le 23/02/2010 à 12:01
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il n y a pas a dire !!!! nous avons vraiment la droite la plus CON du monde,même pas foutu de trouver dans leurs rangs un type compétent pour ces postes ,MiGAUD a la cour des comptes ,GUIGOU au conseil constitutionnel , ha!! l'égo du prince est ...

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