Bygmalion : Louvrier, l'ex-conseiller en communication de Sarkozy mis en examen

Répondant à une convocation, Franck Louvrier s'est présenté à 9h à l'office anticorruption de la police judiciaire et a été placé en garde à vue. Il a conseillé Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012.
Franck Louvrier, ici en 2010 aux côtés de Nicolas Sarkozy, alors président de la République.

Franck Louvrier a longtemps été un personnage clé dans l'entourage de Nicolas Sarkzoy, dont il a été notamment conseiller à l'Elysée et durant la campagne de 2012. Il a été placé en garde à vue jeudi 7 mai à l'office anticorruption de la police judiciaire, dans le cadre de l'enquête Bygmalion, a dit à l'AFP une source policière, confirmant une information d'Europe 1.

Répondant à une convocation, l'actuel conseiller régional des Pays-de-la-Loire et vice-président de Publicis, dont il dirige le pôle Influence, s'est présenté à 9 heures et a été placé en garde à vue, a précisé cette source.

Son domicile avait déjà été perquisitionné fin janvier dans le cadre de cette enquête portant sur un vaste système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de 2012. "Aucun élément susceptible d'intéresser l'enquête n'a été saisi", avait-on assuré, à l'époque, dans l'entourage de Franck Louvrier.

Fausses factures

Les enquêteurs de l'office anticorruption (OCLCIFF, pour Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales), qui disposent de nombreux éléments comptables et de témoignages, ont la conviction qu'un système frauduleux a été mis en place pour que l'UMP prenne en charge environ 18,5 millions d'euros de dépenses de la campagne, auprès d'Event and Cie, filiale de Bygmalion.

Le but de la fraude était d'empêcher que ces dépenses ne soient inscrites au budget de campagne et n'explosent le plafond autorisé... qui a finalement tout de même été dépassé. Pour cela, Event and Cie a émis des fausses factures à l'UMP pour des conventions dont la plupart n'ont pas été organisées.

Déjà 10 personnes mises en examen

Les juges d'instruction ont déjà mis en examen dix personnes dans ce dossier: quatre anciens cadres de Bygmalion, dont trois ont reconnu leur participation ou leur connaissance de la fraude, trois ex-cadres de l'UMP et trois responsables de la campagne, dont son directeur Guillaume Lambert, qui nient toute implication dans un système de fausses factures.

Aucun protagoniste n'a mis en cause l'ancien chef de l'Etat.

(avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 08/05/2015 à 16:56
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Il a été mis en garde à vue puis relâché mais pas de mise en examen

à écrit le 07/05/2015 à 19:13
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C'est un nom révélateur, monsieur LOUVRIER était l'ouvrier subalterne sous les instructions et la subordination de Sarkozy Nkm Wauquiez Copé etc.. ; Quand on a fait ce constat, tout est dit, explicite.

le 07/05/2015 à 19:53
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Il aurait dû surtout s'appeler "fusible" comme les autres si nombreux et détruit pour éviter que Sarkozy paye pour ce qu'il est réellement responsable et coupable.

à écrit le 07/05/2015 à 16:25
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quand on sait que, au final, toutes ces acrobaties n'ont servi à rien puisque le précédent président a été battu en 2012, les "collaborateurs" ,actuellement inquiétés par la justice, ont de quoi être amers. On peut se dire aussi que, quel que soient...

le 07/05/2015 à 17:21
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Mais quand même on est pas loin des méthodes mafieuses Un president qui embrouille toute les lois Qui utilise une ligne cache paul bismut Qui promet des poste en échange de renseignement C'est gravisime

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