Manuel Valls a annoncé mardi la hausse de 800 euros à la rentrée prochaine d'une prime annuelle pour les professeurs des écoles afin de combler l'écart avec leurs collègues du secondaire. Avant lui, lundi, François Hollande avait fait le bilan des moyens déployés et des réformes engagées dans l'Education nationale depuis son arrivée au pouvoir, appelant de ses voeux un retour de la confiance dans l'école républicaine.

Après l'instauration d'une prime de 400 euros en 2013, "nous avons décidé d'aligner [...] cette indemnité sur celle des enseignants du second degré, c'est-à-dire 1.200 euros par an, dès la rentrée prochaine, dès la rentrée 2016", a-t-il dit à l'adresse des quelque 330.000 professeurs des écoles.

Rejet des accusations de clientélisme

A l'adresse de ceux qui ne manqueront selon lui pas de dénoncer du "clientélisme", le chef du gouvernement a déclaré : "Quelle étrange vision du service public, quelle drôle de considération pour les femmes et les hommes qui s'engagent pour notre jeunesse !" Ajoutant :

"Ce choix que nous faisons nous l'assumons. Dans un pays qui comme d'autres voit les rémunérations d'un certain nombre de patrons d'entreprises [...] exploser, augmenter la rémunération, les indemnités des enseignants, c'est la moindre des choses."

Manuel Valls a multiplié les formules louangeuses, jugeant que l'école est "notre bien commun sans doute le plus précieux", "au cœur de notre projet de société" et qualifiant les jeunes enseignants de "nouveaux hussards de la République". Professeur est "sans doute le plus beau métier qui existe", a-t-il insisté.

(avec Reuters)