Depuis la création de l'ISF, une classe d'actifs échappe en totalité à cet impôt : les oeuvres d'art et les antiquités. À ce titre, ils ne doivent pas être mentionnés dans la déclaration d'ISF et les sommes consacrées à leur acquisition sont également exonérées d'ISF. Si vous êtes esthète et voulez vous constituer une collection personnelle, acheter de l'art se révèle donc fiscalement intéressant. Inventaire à la Prévert : l'exonération porte sur les pièces d'antiquité, les tableaux et dessins, les statues et sculptures, les gravures, estampes et lithographies originales tirées en nombre limité à partir de planches réalisées par l'artiste, les bijoux anciens, les médailles, les céramiques en exemplaires uniques et les émaux sur cuivre faits et signés de la main de l'artiste, les timbres, les livres anciens, le mobilier ancien, les tapis et tapisseries, les dessins et lithographies, les voitures de collection...
Attention, seuls les objets anciens, de plus de 100 ans, bénéficient automatiquement de cette exonération. Les bijoux classiques et le mobilier ordinaire doivent donc être intégrés à la déclaration. Si vous collectionnez des oeuvres contemporaines, il faudra prouver l'intérêt artistique ou culturel de l'objet (mobilier Art déco, tableau d'art moderne...) pour qu'il soit exonéré d'ISF. Pour les photographies de collection, il faudra qu'elles aient été prises par l'artiste, tirées à moins de 30 exemplaires sous son contrôle, signées et numérotées pour être non taxables.
Dernier point : si votre collection n'intéresse pas vos héritiers, ils pourront utiliser tout ou partie de vos objets précieux en dation à l'État pour régler leurs droits de succession. Vos oeuvres d'art intégreront alors les collections publiques et seront, peut-être, exposées.
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