Quels investissements retenir

Fonds collectifs, mandats d'investissement ou prises de participation directe : en entrant au capital d'une PME, vous payez votre ISF.
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Payer son ISF en investissant au capital de petites entreprises ? C'est à coup sûr le moyen le plus doux de régler les impôts, puisqu'il laisse entrevoir la possibilité de récupérer, après 5 à 8 ans, la somme versée et des plus-values. Il existe trois façons d'y parvenir.

La plus simple, c'est le fonds d'investissement collectif : FIP pour jouer une carte régionale ou FCPI pour miser sur l'innovation. La somme placée, hors éventuels frais d'entrée, est déductible à hauteur de 50 % du montant d'impôt à régler, dans la limite de 18.000 euros. « En réalité, le taux de réduction dépend de la proportion du fonds qui est investie dans les entreprises éligibles, met en garde Fabrice Haehl, ingénieur patrimonial chez FIP Patrimoine. Si le fonds investit à hauteur de 80 % en PME, c'est 40 % de l'investissement qui sera déductible. »

Tous ces fonds sont largement diffusés dans l'univers de la gestion de patrimoine et sur Internet, à frais cassés. « Mieux vaut éviter d'investir sur un seul fonds et diversifier sa mise sur plusieurs sociétés de gestion reconnues », recommande Emmanuel Narrat, de la société Haussmann Patrimoine.

Autre possibilité : apporter des fonds propres à une PME (moins de 250 salariés et de 50 millions de chiffre d'affaires) créée ou dirigée par un de vos proches, ou par des porteurs de projets. Au plan fiscal, c'est la solution encouragée : 50 % de votre investissement est déductible de l'ISF jusqu'à 45.000 euros. Pour les gros contribuables, c'est la voie à privilégier. Il faut cependant être capable de sélectionner des projets prometteurs et la diversification des risques est difficile, car les tickets d'entrée sont plus élevés.

C'est la solution en vogue : le mandat de gestion. « Il permet d'investir directement dans une vingtaine d'entreprises sélectionnées, qui sont en général des sociétés matures désirant lever des capitaux », explique Fabrice Haehl. Du coup, l'investisseur profite de la fiscalité de l'investissement direct avec la facilité des fonds collectifs. Cerise sur le gâteau : grâce à des accords spécifiques, les gérants de ces mandats laissent espérer une rentabilité de 10 % sur cinq ans selon les professionnels. Trop beau pour être vrai ?

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