Le G8 appelle à investir dans l'énergie

Selon les ministres de l'Energie des pays les plus développés, il faut poursuivre les investissements dans l'énergie, notamment pour faire face aux risques d'envolée des prix. Même si actuellement, la crise pèse sur la demande.

Les ministres de l'Energie du G8, réunis à Rome pour deux jours, ont appelé dimanche à la poursuite des investissements afin d'éviter des problèmes d'approvisionnement et des prix élevés, en particulier du pétrole, lorsque la crise économique sera finie.
"Pour surmonter la crise, il faut une alliance entre les entreprises et les Etats" afin que les investissements se poursuivent, a souligné le ministre italien du Développement économique Claudio Scajola, lors d'une conférence de presse.
"Les investissements dans de nouveaux projets énergétiques et de nouvelles technologies sont aujourd'hui différés ou annulés à cause des incertitudes pesant sur les marchés financiers et de la réduction de la demande", avait regretté le ministère italien avant l'ouverture de la réunion des ministres des pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie).
"Lorsque la crise sera terminée, il existe le risque d'une offre insuffisante d'énergie et donc de prix élevés et instables", selon Rome qui préside le G8 cette année.
A cause de la réduction des investissements, "il y a une certaine inquiétude sur "un manque d'offre à moyen terme" et donc une hausse des prix "quand la demande repartira", a averti le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), Nobuo Tanaka.
L'AIE a présenté à Rome un rapport selon lequel les investissements dans l'exploration-production de pétrole et de gaz devraient chuter de 21% cette année par rapport à 2008.
Or, a-t-il insisté, "les investissements dans l'exploration-production sont très, très importants pour éviter ce manque d'offre".
Passés d'un record absolu de 147,50 dollars en juillet dernier à 32,40 dollars en décembre, les cours du pétrole se sont graduellement raffermis depuis le début de l'année et viennent de repasser la barre des 60 dollars.
M. Tanaka a par ailleurs indiqué que la demande d'électricité allait diminuer de 3,5% cette année, "pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale".
Toujours selon le rapport de l'AIE, les investissements dans les énergies renouvelables devraient baisser de 38% en 2009.
Pourtant, face au défi du réchauffement climatique, il faudrait multiplier par six les investissements dans ce domaine et quatre fois ceux destinés à améliorer l'efficacité énergétique, estime M. Tanaka.
Les ministres de l'Energie, ou leurs représentants, de quinze pays parmi lesquels de grandes puissances émergentes et des pays producteurs (Brésil, Chine, Inde, Mexique, Afrique du Sud, Egypte, Corée du Sud, Arabie Saoudite, Algérie, Australie, Indonésie, Libye, Nigeria, Rwanda, Turquie) ont été invités à cette réunion du G8.
Au total, les 23 pays représentent plus de 80% de la demande et de l'offre d'énergie dans le monde.
Les ministres ont pu débattre dimanche matin avec les dirigeants de vingt grandes entreprises énergétiques comme le russe Gazprom, le français EDF ou les italiens Enel et Eni.
L'efficacité énergétique et la réduction de la "pauvreté énergétique", avec notamment un plan d'action pour électrifier les zones rurales en Afrique, seront également au centre des débats.
Une déclaration finale sera publiée lundi à l'issue de la rencontre.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les membres du G8, je le rappelle sont tous membre honoraires de la confrérie des "A3I" (analphabètes, illettrés irresponsables, incapables et incompétents) et ne voient pas qu'il faudrait appeler à économiser l'énergie. Comment ? Tout simplement, en...

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