Dix questions sur une catastrophe aérienne

Alors que la disparition du vol AF 447 lundi entre Rio et Paris reste inexpliquée, les interrogations foisonnent sur la sécurité aérienne.

Quarante-huit heures après la disparition du vol AF 447 entre Rio et Paris, les causes de l'accident qui a coûté la vie à 228 personnes restent toujours mystérieuses et aucun scénario ne peut être exclu. "Aucune hypothèse n'est pour l'heure privilégiée, a indiqué hier le Premier ministre, François Fillon. Notre seule certitude, c'est qu'il n'y a pas eu d'appel de détresse envoyé par l'avion mais des alertes automatiques régulières pendant trois minutes indiquant la mise hors service de tous les systèmes." À Matignon, on s'engage à tout mettre en ?uvre pour découvrir les causes de l'accident.

Très vite, lundi, Air France a avancé l'hypothèse du foudroiement de l'A330. Ce qui laisse les experts très sceptiques. "La foudre n'a jamais fait exploser un avion en vol", précise un pilote d'Air France, en rappelant que la "présence de forts orages dans toutes les zones de la ceinture équatoriale est connue des pilotes". Ce que confirme le chef de la division météo aéronautique Herbert Puempol : la météo, réputée difficile dans cette partie du monde, "est probablement un facteur qui a contribué à l'accident, mais il est très, très rare que le temps soit la cause unique" de ce genre de désastre, a-t-il expliqué. Comme les premiers éléments semblent indiquer que l'accident a été soudain, la piste de l'attentat ne peut être écartée. "On n'a pas le droit d'exclure par définition l'acte terroriste, puisque le terrorisme est la menace principale pour l'ensemble des démocraties occidentales", a estimé le ministre de la Défense, Hervé Morin. L'armée de l'air brésilienne a repéré hier après-midi des débris métalliques et des sièges d'avion dans l'Atlantique, à 650 kilomètres au nord des îles Fernando de Noronha, au large du Brésil. Un pas décisif pour espérer retrouver les boîtes noires. La marine brésilienne a demandé à trois navires marchands qui croisaient non loin de se dérouter pour "pouvoir prêter secours". Ils devaient arriver sur la zone cette nuit.

 

Repères

L'avion aussi sûr que le train et 30 fois moins meurtrier que la voiture
Le transport aérien enregistre, parmi les différents modes de transport, le taux de mortalité le plus faible de la zone européenne, avec 0,035 mort par million de kilomètres parcourus. L'avion s'avère donc aussi sûr que le train, mais bien davantage que le ferry (0,25 mort par million de km) et surtout que la route (0,95 mort par million de kilomètres), trente fois plus meurtrière. L'année dernière, les crashs aériens ont fait au total 502 victimes dans le monde, contre plus de 80.000 tués sur la route (dont 35.000 dans les pays de l'OCDE et 24.000 en Europe).

 

L'erreur humaine, première responsable des accidents d'avions
« En gros, 75 % des accidents sont liés à des facteurs humains, explique Pierre Sparaco, membre de l'Académie de l'air et de l'espace. Ceci dans l'acception la plus large : pilotes, contrôleurs aériens, responsables de maintenance, voire ingénieurs des bureaux d'études. » Dans une bonne part des accidents, il n'y a pas de panne en vol. Quand les pilotes sont responsables, il peut s'agir de cas où ils n'ont pas trouvé de réponse à un imprévu, technique ou pas ? le nombre de fois où un pilote évite un crash est, lui, forcément inconnu ?, mais aussi de cas où le terrain n'a pas été matérialisé (une montagne par exemple), ou d'un défaut de communication avec le copilote.

 

La météo « rarement cause unique »
Les conditions météorologiques ont pu contribuer à la catastrophe du vol Air France reliant Rio de Janeiro à Paris, mais elles sont « rarement la cause unique » de ce genre d'accident, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Même si « les deux tiers des accidents d'avion comportent un facteur météo [...] le facteur humain est également important », explique l'OMM. L'Airbus A330 d'Air France a disparu lundi matin dans l'Atlantique alors qu'il traversait une « zone de convergence intertropicale », appelée « pot au noir » et connue pour ses turbulences et ses orages particulièrement virulents. « Le plus vraisemblable, c'est que l'avion a été foudroyé », a estimé hier le directeur de la communication d'Airbus.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pourquoi personne n'ouvre la piste de vaisseau visiteur qui aurait fait disparaitre cet avion? Le pilote espagnol dit avoir vu une grande lumière blanche, pas une explosion... (lumière orange)... et tous les systèmes électroniques-électriques qui se ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On peut toujours rêver...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La pemière chose à faire (dit-on) est de décrire la "scène du crime". Qui était sur zône à ce moment là? Sur mer ? dans les airs? Y avait-il des manoeuvres militaires ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ridicule!

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