Sévère rechute à Wall Street

Les places américaines ont nettement terminé dans le rouge ce vendredi, malgré une série de résultats et de statistiques supérieurs aux attentes. Le Dow Jones cède ainsi 2,51% à 9.712 points, le Nasdaq recule de 2,50% à 2.045 points et le S&P 500 laisse 2,81% à 1.036 points.

Wall Street n'a pas fait pas que consolider ses positions en cette fin de semaine, au lendemain d'un bond de 2% provoqué par la progression plus importante que prévu du produit intérieur brut américain au troisième trimestre. Les indices new-yorkais ont en effet rechuté ce vendredi, sous l'effet conjugué de prises de bénéfices et d'optimisme déçu. Les espoirs sur la solidité de la reprise économique suscités la veille se sont heurtés au repli de l'indice de confiance des consommateurs, alors que les investisseurs s'étaient mis à envisager une agréable surprise.

A la clôture, le Dow Jones cède ainsi 2,51% à 9.712 points, le Nasdaq recule de 2,50% à 2.045 points et le S&P 500 laisse 2,81% à 1.036 points. Les valeurs financières et pétrolières ont été le plus touchées ce vendredi.

Sur le front des statistiques, le moral des consommateurs a bien reculé en octobre. L'indice de l'Université du Michigan est ainsi ressorti à 70,6 (conformément à la première estimation) contre 73,5 en septembre. Ce chiffre définitif est légèrement supérieur au consensus des économistes, qui ressortait à 70. La confiance des ménages est particulièrement important aux Etats-Unis, alors que leurs consommation représente le principal moteur de la croissance outre-Atlantique.

Par ailleurs, les dépenses de consommation ont diminué de 0,5% en septembre après quatre mois de hausse, une conséquence notamment de la fin de la "prime à la casse" automobile. Ce recul est le plus important depuis décembre 2008 mais il est conforme aux attentes des économistes. Les revenus des ménages sont parallèlement restés stables, comme attendu, après une hausse de 0,1% en août. Leur taux d'épargne a atteint 3,3%, contre 2,8% le mois précédent.

Enfin, l'activité économique dans la région de Chicago a renoué avec la croissance en octobre pour atteindre son meilleur niveau depuis septembre 2008, grâce notamment à un bond des nouvelles commandes. L'indice PMI des directeurs d'achats de la région est remonté à 54,2 contre 46,1 le mois précédent. Les économistes anticipaient un chiffre de 49. Un indice de 50 marque la frontière entre une contraction et une croissance de l'activité.

Du côté des valeurs, Chevron recule de 1,81% à 76,54 dollars. Le deuxième groupe pétrolier a publié un plongeon de 51% de ses profits au troisième trimestre, à 3,83 milliards de dollars, en raison du repli des cours du pétrole. Mais les marchés attendaient une chute encore plus marquée: le bénéfice par action (BPA) du groupe ressort en effet à 1,72 dollar hors exceptionnels, là où les analystes avaient anticipé 1,47 dollar. Le chiffre d'affaire de la compagnie pétrolière est en revanche légèrement inférieur aux prévisions à 46,6 milliards (-41% sur un an) contre 47 milliards de dollars escomptés par les opérateurs.

L'assureur-vie, le premier des Etats-Unis, MetLife chute de 7,84% à 33,95 dollars après avoir fait état d'une perte de 650 millions de dollars au troisième trimestre, la troisième consécutive. Ce résultat net tient compte d'une perte nette constatée sur investissement de 1,4 milliard de dollars. Sans prendre en compte cette dernière, le groupe affiche un bénéfice de 87 cents par titre, en ligne avec les attentes des marchés. Dans son sillage, Prudential cède 6,26% à 45,23 dollars. Le numéro deux américain du secteur publiera ses résultats la semaine prochaine.

A l'opposé, Estée Lauder grimpe de 3,96% à 42,77 dollars. Le fabricant de cosmétiques vu son bénéfice net s'envoler de 275% au troisième trimestre, pour atteindre 141 millions de dollars. Ces résultats sont très nettement supérieurs aux attentes des marchés. Le bénéfice par action ressort en effet à 85 cents par action et hors exceptionnels, alors que les analystes avaient anticipé seulement 34 cents. Le chiffre d'affaires d'Estée Lauder s'est inscrit en légère baisse, à 1,83 milliard de dollars (-3% sur un an), restant cependant au-dessus du consensus (1,81 milliard).

Constellation Energy cède 0,84% à 30,87 dollars. Le producteur d'énergie est repassé dans le vert entre juillet et septembre, dégageant un bénéfice net de 138 millions de dollars. Hors exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 1,23 dollar, au-delà des prévisions des analystes (1,07 dollar). Le chiffre d'affaires chute toutefois de 24% à 4,02 milliards de dollars, alors que le consensus misait sur 4,48 milliards. Par ailleurs, Constellation a revu à la hausse ses objectifs annuels, tablant sur un BPA compris entre 3,25 et 3,45 dollars. Il attendait précédemment des profits allant de 3,10 à 3,30 dollars.

Enfin, Nyse Euronext chute de 6,06% à 25,91 dollars. L'opérateur boursier transatlantique a enregistré un repli de 28% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 125 millions de dollars. Cela représente 53 cents par action, soit sept cents de mieux que les attentes des investisseurs. Le chiffre d'affaires a reculé de 8,3% sur la période, à 1,16 milliard de dollars ; En outre, Nyse Euronext a annoncé la cession d'une participation "significative" dans sa plate-forme spécialisée dans les produits dérivés Nyse Liffe US.

Commentaire 1
à écrit le 31/10/2009 à 12:37
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Peut être pourriez vous arrêter de nous gaver avec le consensus des économistes divers et variés. Une prévision des économistes même consensuelle n'a plus de serieux que les prévisions météorologiques. Veuillez svp faire un florilège de toures les be...

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