Pour la presse française, DSK est quoi qu'il advienne hors-jeu

"Coup de tonnerre", "séisme politique", "humiliation" : la presse française estime que l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle change complètement la donne pour la présidentielle de 2012 tout en affaiblissant le Fonds monétaire international à un moment crucial.
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L'événement qui a suscité des éditions spéciales toute la journée de dimanche sur les chaînes d'information en direct à la télé et à la radio fait évidemment la une de tous les quotidiens distribués lundi matin. Et tous font peu ou prou le même constat : Dominique Strauss-Kahn a, quelque soit l'issue de son inculpation pour agression sexuelle, été mis hors jeu de l'élection présidentielle.  "DSK out" titre Libération. Le Figaro abonde dans le même sens. L'inculpation du directeur général du FMI représente un "coup de tonnerre sur la présidentielle", écrit le quotidien de droite.

La Croix estime dans un éditorial que l'affaire est "infiniment grave" parce que le directeur général du FMI est déstabilisé au moment où la crise de la dette reste une préoccupation majeure pour les gouvernements européens.
"Une humiliation pour la France, dans tous les cas et au-delà des clivages politiques, car l'image de notre pays s'en trouve d'ores et déjà altérée", estime le quotidien dans son édition de lundi. Pour le quotidien La Tribune, "l'inculpation de DSK sème la confusion en France, en Europe et au FMI". "Les cartes de la primaire socialiste et de la présidentielle de 2012 sont rebattues". De son côté, le quotidien Les Echos parle d'un "impensable scénario".

L'Humanité se montre critique vis-à-vis de ceux qui à droite ont condamné avec véhémence DSK . A commencer par le député UMP de Paris Bernard Debré, qui estime que Dominique Strauss-Kahn "se vautre dans le sexe" ainsi que le Front national qui font fi de la présomption d'innocence. Mais le quotidien communiste n'en estime pas moins qu'il s'agit d'un véritable "séisme politique". "L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, à New York, a ébranlé des certitudes et d'ores et déjà bouleverse le paysage" peut-on lire dans l'éditorial que consacre ce lundi L'Humanité à cet événement.

Commentaires 2
à écrit le 16/05/2011 à 17:51
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L'absence de DSK à la tête du FMI ne change pas grand chose, une telle institution ne tient pas dans les mains d'un seul homme, il y a un équipe bien rodée derriere ( fort heureusement). Les dossiers pour le G20 sont pliés depuis longtemps...

à écrit le 16/05/2011 à 6:40
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Les affaires de la France et de l'Europe déjà mal engagées ne vont pas s'arranger mais risquent de s'enliser et pourrir. Je crains pour la crise de la dette des pays endettés comme les pays du Sud dont la France fait partie. L'heure est sans doute ve...

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