Un fonds pour les petites entreprises nucléaires

Le gouvernement devrait annoncer mardi la création d'un fonds dédiés aux valeurs moyennes du nucléaire. Il sera doté de 153 millions d'euros et sera notamment abondé par Areva et EDF
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Le gouvernement va annoncer mardi la création d'un fonds dédié au soutien des petits acteurs du nucléaire français, derrière des géants comme Areva ou EDF, et vise de nombreuses embauches d'ici à 2020, a-t-on appris samedi auprès du ministère du Redressement productif.
Ce Fonds de modernisation des entreprises nucléaires (FMEN), doté de 153 millions d'euros, aura vocation à prendre des participations dans les petites et moyennes entreprises du secteur, selon le ministère, qui confirmait une information du journal Le Monde. L'annonce officielle doit avoir lieu mardi à l'occasion d'un comité stratégique de la filière organisé à Montbard (Bourgogne), en présence notamment du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

Les poids lourds du secteur à la manoeuvre

Le fonds sera abondé par des poids lourds du secteur, à savoir Vinci, Eiffage, Alstom, Areva et EDF, mais aussi par le Fonds stratégique d'investissement (FSI), a précisé le ministère, sans dévoiler quelle part du financement assurera chacun d'entre eux. Selon Le Monde, le FSI devrait y contribuer à hauteur d' « un gros tiers ». « L'équilibre subtil entre les différents groupes faisait encore l'objet de discussions ces derniers jours », affirme le quotidien dans son édition datée de dimanche et lundi.
Le fonctionnement du FMEN s'inspirera donc largement du fonds mis en place pour soutenir la filière automobile en 2009 en plein coeur de la crise ; une fonds détenu à parité par l'Etat, via le FSI, et les constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën. A l'occasion de ce comité stratégique, une prévision de 110.000 embauches à l'horizon 2020 sera également annoncée, a-t-on appris de même source, le gouvernement souhaitant «mettre un coup d'accélérateur sur les questions de sûreté nucléaire ».

Exporter le savoir faire

Il ne s'agira cependant pas de 110.000 créations nettes de postes, dans une filière qui en compte actuellement 200.000, mais de recrutements pour pallier par exemple des départs à la retraite. L'Etat souhaite aussi rassembler les PME de la filière pour les aider à exporter leur savoir-faire, en les fédérant notamment autour d'une marque. Ce regroupement pourra aussi financer des salons à l'étranger pour faire connaître ces entreprises. « Aujourd'hui, ce sont Areva et EDF qui exportent la technologie nucléaire française. C'est pour cela que nous voulons fédérer les PME pour qu'elles puissent aussi exporter leur savoir-faire », a-t-on souligné au ministère du Redressement productif.
 

Commentaires 3
à écrit le 27/01/2013 à 22:57
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C'est décidément le brouillard complet sur la polititique nucléaire du gouvernement : -On est pret d'un coté à arreter Fessenheim par pur caprice puisque l'autorité de sureté lui a accordé une autorisation jusqu'en 2021 -D'un autre ,on veut qd même...

à écrit le 27/01/2013 à 22:52
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On fait quoi, en fait, M. flanby 1° ? On sort du nucléaire ou on s'y renforce ? Personne n'y comprend rien dans ces contorsions électoralistes !

à écrit le 27/01/2013 à 22:52
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On fait quoi, en fait, M. flanby 1° ? On sort du nucléaire ou on s'y renforce ? Personne n'y comprend rien dans ces contorsions électoralistes !

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