Des négociations salariales au point mort

Après plus d'un mois de grève générale, les négociations sur les salaires bloquent une résolution de la crise en Guadeloupe.

Les négociations entre le patronat et le collectif LKP, à l'origine de la grève générale qui dure depuis cinq semaines, achoppent jusqu'à présent sur l'augmentation des bas salaires. Alors que le patronat de l'île souhaite voir financer cette augmentation par le biais d'un allègement des charges patronales, François Fillon a opposé la semaine dernière une fin de non-recevoir à cette demande.

Dans une interview accordée à la radio RMC mardi, Yves Jégo a déclaré: "on est prêt à apporter une baisse de charges sociales aux entreprises qui en ont besoin pour passer la crise économique et sociale, à charge pour elles ensuite de rentrer dans une bonne négociation".

Le secrétaire d'Etat a assuré qu'il n'avait "jamais engagé la parole de l'Etat sur les 200 euros" d'augmentation des salaires nets réclamée par le LKP. "J'ai engagé la parole de l'Etat sur des baisses de charges que nous sommes en train de faire", a-t-il encore indiqué.

"La balle est dans le camp du patronat qui doit, je l'espère, formuler une proposition complète très rapidement", avait-t-il déclaré dans un entretien publié lundi par Le Parisien. "Nous (l'Etat, Ndlr) n'avons pas le pouvoir de décider des salaires, pas plus en métropole qu'en outre-mer", avait affirmé le secrétaire d'Etat.

Lundi, François Fillon avait indiqué que les médiateurs envoyés en Guadeloupe allaient faire des propositions "dans les prochaines heures". "Les médiateurs ont rencontré le patronat et les organisations syndicales. Ils sont en train de mettre la main à des propositions qui peuvent servir de base à une vraie négociation, cette fois-ci solide, entre les partenaires sociaux", avait-il dit.

Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a annoncé ce mercredi qu'il jugeait possible "avant la fin de la semaine" un accord sur l'augmentation des salaires.

Le collectif LKP, à l'origine de la grève générale démarrée le 20 janvier garde une cote de popularité intacte. Il a encore rassemblé samedi dernier dans la ville du Moule près de 9.000 sympathisants, selon la police, et 50.000, selon les organisateurs. "Le mouvement ne s'essouffle pas, il s'amplifie", avait prévenu le leader du LKP en début de semaine, Elie Domota.

Le Medef de Guadeloupe a estimé dimanche dernier qu'entre 8.000 et 12.000 emplois, sur 79.000, pourraient être détruits dans le secteur privé à cause de la grève.

Le projet de loi pour le développement économique, adopté en juillet par le conseil des ministres, doit passer le 10 mars au Sénat en première lecture.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bonjour, On oublie de montrer comment l?économie marche en Guadeloupe. Un petit historique de travaux effectués par notre entreprise sur 10 ans Nous avons fait construire 10 bungalows en 2000 par un entrepreneur de Guadeloupe A la fin de ...

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