Guadeloupe : le Medef ne veut pas signer l'accord salarial partiel

Un accord sur une augmentation des salaires de 200 euros en Guadeloupe a été signé entre le LKP et deux organisations patronales, mais pas le Medef. Ces deux organisations minoritaires représentent environ 17.000 salariés (sur 85.000). Les négociations devront donc se poursuivre afin d'amener l'ensemble des acteurs à signer le texte. Le Medef local prévient qu'il ne signera pas.

C'est un premier pas qui peut laisser envisager enfin la fin du mouvement de grève qui a débuté maintenant depuis plus de cinq semaines en Guadeloupe. Un accord sur une augmentation des salaires de 200 euros a été signé dans la nuite de jeudi à vendredi entre le LKP ( le collectif à l'origine de la grève qui a débuté le 20 janvier) et deux organisations patronales mais pas le Medef, a annoncé la Direction départementale du travail.

L'accord entrera en vigueur le 1er mars et concerne dans l'immédiat une minorité de salariés puisque les dernières négociations ont été boycottées par les représentants de quatre organisations patronales dont le Medef et la CGPME qui ont invoqué des problèmes de sécurité. Lors de la précédente réunion, la veille, le chef de file du LKP Elie Domota et le président du Medef local Willy Angèle avaient en effet eu un échange de mots particulièrement vif.

L'accord a été signé par les syndicats et deux organisations patronales, l'Union des chefs d'entreprise de Guadeloupe et le collectif des entrepreneurs, a précisé Urbain Arconte, directeur adjoint de la Direction départementale du travail. Ces deux organisations minoritaires représentent environ 17.000 salariés et les négociations devront donc se poursuivre afin d'amener l'ensemble des acteurs à signer le texte, a déclaré le préfet de Guadeloupe Nicolas Berthelot. "Cet accord a encore une base étroite et il faut encore l'élargir puisqu'il ne concerne pour l'instant que 15.000 à 17.000 salariés sur 85.000", a-t-il dit sur France Info.

Le texte prévoit une augmentation de 200 euros des bas salaires, conforme aux revendications du "collectif contre l'exploitation", grâce à un montage incluant les participations de l'Etat, du patronat et des collectivités locales.

Il concerne les salariés qui touchent jusqu'à 1,4 smic par mois (environ 1.400 euros). Pour les autres salariés, une augmentation de 6% sera négociée dans chaque branche, a déclaré à Reuters Henry Berthelot, secrétaire général de la CFDT locale. Le gouvernement soucieux de débloquer enfin la situation en Guadeloupe, paralysée depuis cinq semaines, avait fait sa première concession financière mercredi en annonçant qu'il prenait en charge une augmentation de 80 euros pour la période 2009-2011. Il a finalement porté sa contribution à 100 euros, soit la moitié de la somme obtenue par les syndicats.

Les organisations patronales présentes ont accepté une augmentation des salaires de 50 euros exonérée de charges, tandis que les collectivités locales contribueront pendant une année non reconductible à hauteur de 50 euros également.

Le texte portera le nom d'"Accord Bino", en hommage au syndicaliste tué par balles dans la nuit du 17 au 18 février dans le cadre des émeutes qui ont émaillé le mouvement de contestation sociale, a fait savoir le LKP.

Urbain Arconte a précisé que l'accord ne concernera dans un premier temps que les salariés des entreprises affiliées aux organisations signataires. Le Medef, la CGPME, la fédération du bâtiment et les Petites et moyennes industries (MPI), absentes jeudi soir, ne l'ont pas ratifié. "Comme il s'agit d'un accord a minima, je pense qu'il n'y aura pas de difficultés pour qu'ils signent", a dit à Reuters Henry Berthelot. Le texte pourrait faire l'objet d'un arrêté d'extension du ministère du Travail afin de s'appliquer de façon réglementaire à toute la Guadeloupe si ces organisations ne le signaient pas.

Cette hypothèse de non-signature semble se confirmer ce vendredi soir. Willy Angèle, président de l'antenne guadeloupéenne du Medef - qui dénonce des atteintes à la sécurité de la part du leader du LKP -, a affirmé  que son organisation et sept autres fédérations patronales (CGPME, UPA, organisation des transports, du BTP, du tourisme et de l'industrie soit selon elles 90% des salariés de Guadeloupe) ne signeraient pas. Il estime que l'accord conclu l'a été entre "le LKP et des organisations patronales minoritaires qui sont très proches du LKP" et veut négocier autour de sa proposition d'accord interprofessionnel "qui est sur la table depuis lundi".
 

Commentaires 19
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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D'après Itélé j'ai cru comprendre que le medef est parti car le lkp demandait le paiement des jours de grève!!Why not plus on est de fous plus on rit et la métropole y paiera!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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dans un an encore une greve a prevoir pour garder le dispositif..... et la , poursuite de la greve pour faire payer les jours de greve. on n'est pas sorti de l'auberge avant le 10 mars a a ce train la...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ils ont un mini accord pour 200?. N'est-ce pas un encouragement pour que demain les autres DOM-TOM et la métropole demandent autant? Je suis très perplexe et m'étonne de la conduite de notre gouvernement.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pourquoi les bas salaires en Guadeloupe aurait droit à 200 euros de plus et pas en métropole...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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arrêtez de pleurer vous faites pitié. mettez vous debout comme les antillais.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et les 40 000 billets d'avion à 340? AR métropole , est ce toujours valable ? Je croyais qu'il fallait diminuer le budget de l'état ! Des mesures pour assainir les concurrences ont elles été prises ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bravo, c'est super il baisse sa culotte sarko, c'est beau. Et c'est qui qui va encore payer, nous. C'est super.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La majorité des représentants des patrons ne sont pas venu, ils avaient peur de se faire agresser (le porte monnaie).

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE L?UDE ? Medef Guadeloupe, La CGPME, la FAPHT, le GHTG, La FTPE, la FBTP, les MPI, l? UNAPL dénoncent le climat d?intimidation et de violences qui règne dans les réunions de négociation convoquées par l?Etat et sous la présidence ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Travaillez au lieu de vous plaindre et de demander aux autres le fruit de leur travail. Vous pleurez la bouche pleine!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Des gens qui crèvent de faim même en travaillant ont osé le dire ; ils ne demandent pas l'aumône mais la justice. Plutôt que de critiquer ou de jalouser, réfléchissez et mettez-vous un peu à leur place. Merci !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"La Guadeloupe est à nous pas à you" Coupure de courant,coupure d'eau agressions fermeture obligée de commerces Hotels en faillite voilà la réalité A quand leur donne t'on l'indépendace? au lieu de payer avec nos impôts

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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voila, la negociation a aboutie. les responsables d'entreprises ou actionnaires trops gourmands n'imaginent pas la suite d'un mouvement come celui-la. Voici un scénario. La grêve continue, le medef ne peut plus faire jouer le fond d'indemnisation car...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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voila, la negociation a aboutie. les responsables d'entreprises ou actionnaires trops gourmands n'imaginent pas la suite d'un mouvement come celui-la. Voici un scénario. La grêve continue, le medef ne peut plus faire jouer le fond d'indemnisation car...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bravo pour les 200 ?. a nous de se battre en métropole pour les avoir.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ils ont raison les Antillais! C'est vraiment scandaleux que tous les postes clés de l'économie soient aux mains de blancs! Qu'ils suivent donc la voie tracée par le bon Dr Mugabe qui a su si bien libérer son peuple de l'étreinte des pwofiteurs!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Que les antillais gomment enfin de leurs mémoires le souvenir de l'esclavage et qu'ils se comportent enfin comme un peuple debout et qu'ils ne demandent + à être assistés pour permettre à leurs enfants de vivre de leur travail!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce qui serait juste, c'est que les salariés de métropole aient le même traitement. Mais la différence est que les DOM-TOM sont solidaires et ils ont maintenu la pression, alors qu"en métropole malheureusement c'est chacun pour soi.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On traite le pb a l'envers : les prix sont chers, donc augmentons les revenus ... ce qui aura pour conséquence évidente d'augmenter les prix ou bien de mettre en péril les entreprises concernées. Une fois encore, le gouvernement n'a rien géré et fait...

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