Crise du lait : industriels et producteurs trouvent enfin un accord

A l'issue de semaines de crise et de longues négociations, les professionnels de la filière laitière se sont enfin entendus sur un prix moyen du lait. Ce dernier va être fixé à 280 euros pour 1.000 litres en 2009. Le gouvernement a aussi dégagé une enveloppe de 30 millions d'euros pour aider les producteurs en difficultés.

Après  trois semaines de crise, les professionnels de la filière laitière sont finalement parvenus mercredi soir à un accord sur le prix du lait. Ce dernier va être fixé à un prix moyen de 280 euros les 1.000 litres pour l'année 2009. Autre avancée, les producteurs obtiennent également la promesse qu'une contractualisation du prix du lait sera mise en place à partir de 2010.

Cet accord entre les industriels, les producteurs et les coopératives, qui étaient réunis mercredi au ministère de l'Agriculture, survient à l'arraché après des négociations "longues et difficiles", de l'aveu même du ministère. Il ne restait en effet plus que 48 heures avant que les entreprises laitières ne commencent à payer le lait livré par les producteurs en mai. Or, ces derniers protestaient contre une chute de 30% du prix du lait en un an.

Les producteurs ont d'ailleurs aussi obtenu du gouvernement de nouvelles mesures d'aide. Le ministère de l'Agriculture va mettre en place en 2009 un plan d'allègement des charges financières et sociales pour les exploitations les plus fragilisées d'un montant de 30 millions d'euros.

Par ailleurs, pour soutenir le prix du lait , le gouvernement indique également que l'augmentation de 1% du quota français sera gelée pour la campagne 2009/2010. L'accord conclu mercredi soir prévoit aussi que le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL) élaborera "des indices de tendance des marchés laitiers" qui seront "publiés trimestriellement, à partir de 2010. Les "trois familles" de la filière lait -industriels, producteurs et coopératives- devront négocier d'ici la fin de l'année les modalités de leurs futures relations contractuelles.

"Cet accord a un effet structurant pour la filière et remet l'interprofession au centre de la construction du prix du lait ", s'est félicité la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).  Néanmoins, quelques heures après la signature de l'accord, des manifestations d'agriculteurs se sont poursuivies. A Clermont-Ferrand, 15.000 litres de lait ont ainsi été déversés devant la préfecture du Puy-de-Dôme.

"Cet accord est qualifié de satisfaisant par les agriculteurs de l'ouest de la France mais pour ceux du Puy-de-Dôme qui connaissent d'autres contraintes de production du fait du climat et de la situation géographique, c'est insuffisant", a expliqué Bruno Chanut, secrétaire général de l'UDSEA du Puy-de-Dôme.
 

Commentaires 13
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Il serait hautement intéressant et instructif que l'on se penche sur le coût réel de production du litre de lait en y rajoutant une marge de 30 % au titre de la rémunération du producteur (il y a bien droit le producteur). A 28 cts le litre, je fera...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je suis producteur de lait breton,et,je ne suis pas du tout satisfait comme vous laissez entendre dans votre article.D'une part,le prix aurait du etre au minimum 35cts (cout de production+remuneration du temps de travail),et,d'autre part,la contractu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je suis producteur de lait breton,et,je ne suis pas du tout satisfait comme vous laissez entendre dans votre article.D'une part,le prix aurait du etre au minimum 35cts (cout de production+remuneration du temps de travail),et,d'autre part,la contractu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je suis producteur de lait breton,et,je ne suis pas du tout satisfait comme vous laissez entendre dans votre article.D'une part,le prix aurait du etre au minimum 35cts (cout de production+remuneration du temps de travail),et,d'autre part,la contractu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je me trompe peut être mais quand le prix du lait est monté en 2008 à 400 ? la tonne, je n'ai pas entendu les producteurs pleurer que leur coût de revient était à 25 ou 26 cts le litre et qu'ils gagnaient trop !!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Cher journaliste Titrer sur un "accord" à 280? est une vue tres subjective du sujet puisque ce prix ne concerne qu'une faible minorité de cas. La majorité des exploitants et des volumes etant en effet destinés à etre payés 262?. De plus, cette somme...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
C'est le contribuable qui va payer les 30 millions aux producteurs en difficulté, alors que ce sont les intermédiaires qui avec leurs marges délirantes les exploitent et volent de l'autre côté les consommateurs. C'est vrais que les intermédiaires et ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
avec des revendications au dépard à plus de 340 ou 360 e je crois, les agriculteurs peuvent retourner à leurs vaches!!! ça reste encore eux et donc nous, les consommateurs, les fameuses vaches à lait!!! Comment se fait il qu'il soit impossible de fai...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Un accord trouvé ? Je ne crois pas que les producteurs de lait soient heureux ! C'est une misère ! Les grossiste et grandes surfaces gardent leur "marge" scandaleuse ! et nous (par l'intermédiaire de l'état) nous payons le lait que nous ne pouvons p...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Cher robert33220 le prix que vous mentionnez est celui atteint exceptionnellement sur une periode tres courte et ephemere sur le marche spot, c'est à dire la bourse d'echange de lait entre les laiteries. Cela n'a jamais ete le prix paye aux agricult...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
en temps que producteur nous ne sommes pas satisfait du tout on s'est moqué de nous .tout le monde demandait 305? de la tonne et comme part enchantement les négociations ont démarrées a 290? nos representants ont joués le jeu des industriels ils se ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Le prix négocié par la FNSEA représente effectivement le meilleur prix ou le moins pire que ses représentants pouvaient négocier...dans les structures actuelles, où les producteurs n'ont plus que l'argument des pleurnicheries à la porte des usines et...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Une ferme de 7 ha dans le Trégors (22) tenue par un veuve qui élève ses 2 enfants. Le lait est la seule source de revenue pour cette famille. Ce lait est collecté par la coopérative locale qui est seule à déterminer le % de matières grasse induisant...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.