Mobilisation limitée malgré l'appel des syndicats

L'appel à manifester, lancé par la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, la FSU, l'Unsa, la CFTC et Solidaires, s'inscrivait dans le cadre de la Journée mondiale pour le travail décent organisée par la Confédération syndicale internationale. Il a été assez peu suivi.

La mobilisation a été clairsemée mercredi lors d'une journée nationale d'action à l'appel de sept syndicats, la sixième depuis le début de l'année en France pour exiger une autre politique économique sociale.

Contrairement aux précédentes mobilisations, cette journée a entraîné peu de perturbations. Des manifestations n'ont été organisées que dans quelques villes, les salariés optant majoritairement pour des rassemblements.

L'appel à manifester, lancé par la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, la FSU, l'Unsa, la CFTC et Solidaires, s'inscrivait dans le cadre de la Journée mondiale pour le travail décent organisée par la Confédération syndicale internationale.

Force ouvrière, qui juge ces manifestations à répétition contre-productives, n'a pas souhaité s'y associer.

Pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, cette journée a confirmé "un climat revendicatif" qui s'est traduit par "un nombre importants d'actions dans les entreprises, sous des formes diverses".

"Le gouvernement doit mesurer que la situation sociale est loin de s'améliorer et qu'il ne suffit pas de multiplier les discours sur les affaires pour considérer qu'au plan social, il est quitte", a-t-il dit lors du rassemblement parisien.

Entre 2.000 et 3.000 personnes s'étaient rassemblées aux abords du siège du Medef, l'organisation patronale, dans le VIIe arrondissement de Paris.

Le dirigeant de la CGT a regretté la défection de FO mais Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a rétorqué que cette journée d'actions était de "l'agitation".

PRÉAVIS DE GRÈVE À LA SNCF

Pour François Chérèque, cette journée internationale est le moyen d'attirer l'attention des gouvernements et du patronat sur la dégradation des conditions de travail.

Un avis partagé par Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, pour qui il y a "une dégradation de l'emploi mais aussi des conditions de travail" à l'image de France Télécom, où la grève et des négociations sur le stress au travail ont été reconduites mercredi après une vague de suicides.

L'exemple de France Télécom illustre "les effets de l'organisation du travail sur la santé", a-t-il dit lors du rassemblement parisien.

Les organisateurs réclament toujours "une autre politique économique et sociale afin de protéger les emplois, s'opposer aux licenciements et défendre les salariés".

En province, les manifestations n'ont pas fait recette en dépit du renfort de salariés de France Télécom.

De 400 personnes selon la police à 500 selon les syndicats se sont ainsi rassemblées à Bordeaux.

"Nous devons construire un rapport de force puissant pour nous faire entendre et obtenir partout l'ouverture de négociations", a déclaré Jean-Bernard Sipié, secrétaire général de la CGT-33, qui demande "une répartition des richesses plus favorable aux salariés, des droits d'intervention dans les choix des entreprises".

A Lyon, les manifestants étaient au nombre de 3.500 selon les syndicats, 1.300 selon la police.

Là aussi, des salariés de France Télécom étaient présents, comme Didier Guthmann, délégué CGT dans l'entreprise. "On est passé de la souffrance à la résistance, maintenant, plus personne ne baisse la tête", a-t-il dit.

Selon un sondage BVA pour La Tribune et BFM, 70% des Français trouvent cette mobilisation "justifiée". Mais ils sont partagés sur son utilité puisque 46% d'entre eux jugent que les mouvements de ce genre "ne servent à rien", contre 49% qui estiment qu'il s'agit du "meilleur moyen de se faire entendre".

Après les premières journées marquées par d'importantes manifestations le 29 janvier et le 19 mars, avec au moins un million de personnes défilant en France pour réclamer des mesures en faveur du pouvoir d'achat, la mobilisation avait paru s'essouffler ensuite le 1er mai, le 26 mai et le 13 juin.

Une nouvelle journée d'action "sur les enjeux industriels" est d'ores et déjà programmée le 22 octobre. Deux syndicats, la CGT et la CFDT, vont par ailleurs déposer un préavis de grève à la SNCF pour le 20 octobre.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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en effet comment comparer la CGT et SUD partis politiques extrêmistes de gauche voire de droite pour l'argent et les autres réels syndicats défenseurs des salariés. Tans qu'en France on n'aurait pas compris cela les syndicats végèteront avec les 6% ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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avec des syndicats compromis a la botte du pouvoir il n y a rien esperer pour les salaries du prive ...seul les nantis de fonctionnaires sont proteges

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