Les défaillances d'entreprises marquent le pas au troisième trimestre

Selon la société Altares, 12.508 redressements ou liquidations judiciaires et 320 sauvegardes ont été prononcés par les tribunaux au troisième trimestre 2009, soit une augmentation de 11,9% par rapport au même trimestre de l'année 2008 qui avait vu le nombre de défaillances d'entreprises s'envoler.

Selon la société Altares, 12.508 redressements ou liquidations judiciaires et 320 sauvegardes ont été prononcés par les tribunaux entre juillet et septembre. Cela représente une décélération par rapport au trimestre précédent, où 13.908 ouvertures de redressements ou liquidations judiciaires avaient été prononcés. Mais cela a représenté également une augmentation de 11,9% par rapport au même trimestre de 2008, "période à partir de laquelle les procédures collectives se sont envolées", note la société qui publie son rapport trimestriel ce mardi. 

"Si les clignotants ne sont pas encore passés au vert, le rythme des défaillances tend, néanmoins, à ralentir depuis quelques mois", observe  ainsi Thierry Millon, responsable des analyses  chez Altares.

Les PME paient un lourd tribut à la crise : les défaillances d'entreprises de plus de dix salariés augmentent deux fois plus vite que l'ensemble des entreprises. Durant l'été 2009, les défaillances de PME ont augmenté de 26% par rapport à l'été 2008. Toutefois, contrairement aux TPE, les PME obtiennent majoritairement du tribunal l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire. Pour les TPE (moins de dix salariés), 69% des jugements sont des liquidations judiciaires directes, contre 43% pour les PME.

L'emploi, victime directe

Par ailleurs, les défaillances ont un impact sur l'emploi. "Au cours du trimestre, l'ensemble des entreprises défaillantes employait 47.600 salariés, soit 21 % de plus (39.450) qu'un an plus tôt. Les entreprises placées en sauvegarde cet été représentent quant à elles 4.200 salariés contre 5.400 il y a un an", indique Altares.

Enfin la hausse trimestrielle de 11,9 % masque des mouvements très variables d'un mois sur l'autre. "Juillet a été remarquable avec une hausse des jugements contenue à seulement 2,5 % avant que août ne dérape de plus de 29 %. Septembre s'achève sur une augmentation de 15 %".

Une défaillance sur quatre liée à des retards de paiement

« Crise ou pas, des symptômes quasi immuables semblent marquer les défaillances ; en tête desquels, des problématiques clients. Une défaillance sur quatre est due à des retards de paiement", observe Thierry Millon, l'autre symptôme récurrent étant la fragilité financière des entreprises. "La moitié des sociétés défaillantes ce trimestre ne parvenait pas à dégager des bénéfices depuis au moins un exercice, note Altares. Ces pertes viennent alors d'autant réduire des fonds propres déjà peu importants."

L'année 2008 a été une année noire pour la défaillance d'entreprises : elles ont été au nombre de 49.084, contre 43.382 en 2007 et 40.338 en 2006, selon l'Insee. Sur l'ensemble des secteurs d'activité, le taux de défaillance, qui rapporte le nombre de défaillances de l'année au nombre total d'entreprises, augmente également : il passe d'environ 1,50 % en 2006 et 2007 à 1,65 % en 2008, selon le bilan 2008 fourni par l'Institut de la statistique.

Commentaire 1
à écrit le 13/10/2009 à 7:54
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