Medef : Laurence Parisot "archi-solide" sur ses bases

"Je ne peux pas croire qu'il y ait un lien" entre le départ de la fédération de l'industrie agro-alimentaire, la démission d'un des directeurs généraux du Mouvement des entreprises de France ou encore les critiques d'Alain Minc et de Denis Kessler, a-t-elle lancé.

Confrontée à des critiques à quelques mois de l'élection à la présidence du Medef, Laurence Parisot contre-attaque. "Je suis archi-solide sur mes bases", a-t-elle assuré mardi lors de sa conférence de presse mensuelle. "Ce qui s'est passé ces dernières semaines a décuplé ma motivation", a-t-elle assuré.

"Je suis archi-solide sur mes bases. Je ne peux pas croire qu'il y ait un lien" entre le départ de la fédération de l'industrie agro-alimentaire, la démission d'un des directeurs généraux du Mouvement des entreprises de France ou encore les critiques d'Alain Minc et de Denis Kessler.

"Qu'il y ait par ailleurs des velléités d'organiser une pré-campagne, c'est fort possible", a-t-elle ajouté. Mais pour elle, qui brigue un second mandat lors de l'élection l'été prochain, "il est temps d'arrêter cette pré-campagne. C'est indigne à l'égard des chefs d'entreprise de notre pays. Il y a tellement de travail, tellement de mobilisation à avoir" face à la crise.

Elle a précisé que le comité statutaire du Medef allait proposer en février une date pour l'élection, les modalités du scrutin et de la campagne.

"Il y quelques étapes à respecter", avant le lancement de cette campagne. "Oui, il y aura un moment où nous rentrerons dans un processus de campagne électorale parce que nous sommes une institution démocratique", a-t-elle souligné. Mais "nous ne sommes pas encore dans ce moment-là".

Et de prévenir: "Ce qui s'est passé ces dernières semaines a décuplé ma motivation, a décuplé notre mobilisation", a-t-elle dit, englobant la direction du MEDEF, les fédérations, les organisations locales ou encore les entreprises membres, "jamais aussi soudées", selon elle. Le projet "que nous portons est un projet de transformation profonde du patronat", a-t-elle ajouté. "Cette approche-là, il n'est pas question de l'abandonner mais de la développer, de l'approfondir, de la préciser".

Le 5 janvier, l'un des directeurs généraux du Medef a démissionné après, selon l'organisation patronale, "avoir mené tout seul de bout en bout un incident spectaculaire en réunion des directeurs". Le 17 décembre dernier, c'est l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA), l'une des grosses fédérations qui composent le MEDEF, qui avait annoncé son départ de l'organisation patronale.

Par ailleurs, dans un entretien au journal "Le Parisien" fin décembre, Alain Minc, proche de Nicolas Sarkozy, avait salué l'action de la CGT dans la gestion sociale de la crise, avant de tacler: "S'il y avait un dixième du talent de l'état-major de la CGT au Medef, les choses iraient déjà mieux".

"La crise est difficile pour toutes les organisations. Beaucoup d'entreprises ont dû s'adapter en profondeur à la crise. Le moment est sans doute venu que l'organisation qui les représente procède à la même démarche", avait déclaré de son côté le dirigeant du réassureur SCOR et ancien vice-président du Medef Denis Kessler, dans un entretien au journal "Les Echos" paru lundi.

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