Nouvelles tensions sociales à la raffinerie Total de Dunkerque

Les salariés de la raffinerie de Dunkerque, toujours en grève, ont mis hors service un dépôt de pétrole brut du groupe pétrolier. Ils entendent ainsi peser sur les négociations pour l'avenir du site avant la tenue d'un comité central d'entreprise exceptionnel lundi.

Si le mouvement général de grève dans les raffineries françaises de Total a été levé, la grogne sociale au sein de l'entreprise se poursuit néanmoins. Ce vendredi, des salariés de la raffinerie de Dunkerque, toujours en grève, ont mis hors service un dépôt de pétrole brut. Objectif : peser sur les négociations sur l'avenir du site, menacé de fermeture, qui se tiendront ce lundi.

"On a mis hors service du matériel, on a posé des cadenas pour que les pompes de vidange ne puissent plus fonctionner", a expliqué à l'agence Reuters Patrice Leclerc, délégué Force ouvrière chez Total. L'action vise à empêcher le chargement du brut sur un pétrolier. Selon les salariés, la direction de Total envisagerait de faire en sorte que le pétrole puisse être chargé sur des navires à destination d'autres raffineries.

"Ce pétrole ne doit pas quitter les cuves tant que les choses ne sont pas arrêtées", a déclaré Philippe Wullens, délégué syndical Sud (majoritaire sur le site) qui estime à 400 millions d'euros la valeur du stock. "Nous réclamons toujours un véritable projet industriel pour protéger le tissu industriel dunkerquois et nous n'avons pas eu vent d'un tel projet", ont souligné les responsables syndicaux.

A la suite d'un mouvement social de blocage de ses six raffineries en France, qui a menacé un temps le pays de pénurie de carburant, Total s'est engagé la semaine dernière à conserver cinq de ces raffineries pendant cinq ans.  L'accord ne concerne pas cependant la raffinerie de Dunkerque, à l'arrêt depuis mi-septembre 2009.

Le sort du site sera discuté lundi lors d'un comité central d'entreprise exceptionnel au siège du groupe à La Défense, près de Paris. Les salariés ont d'ores et déjà prévu de s'y rendre en nombre pour se faire entendre.

Commentaire 1
à écrit le 06/03/2010 à 13:08
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Il serait temps que les syndicats de salariés reconnaissent qu'ils n'ont aucun compétence dans la gestion des entreprises; leur rôle se borne - et c'est une tâche suffisamment énorme! - à marchander le prix du travail. Qu'ils cessent de nous faire cr...

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