Régionales : les tractations pour le deuxième tour sont lancées

Dès dimanche soir, le PS et Europe Ecologie ont entamé les négociations en vue de réunir leurs listes au second tour. La majorité présidentielle, qui ne dispose pas de grandes réserves de voix, compte, quant à elle, sur les très nombreux abstentionnistes.
Cécile Duflot (Europe Ecologie) et Jean-Paul Huchon (PS), les deux candidats en Ile-de-France.

Dès dimanche soir à l'issue du premier tour des élections régionales, le PS et Europe Ecologie ont commencé à parler fusion de listes *.

Le grand chelem reste en effet incertain pour le PS, qui a réuni 29,48% des voix au niveau national (France métropolitaine), la situation étant serrée en Alsace et en Corse. Le premier parti d'opposition doit donc engager des négociations avec Europe Ecologie (EE) devenu la troisième force politique du pays avec 12,47% des voix. Des rumeurs, non confirmées par le PS, parlaient de pourparlers toute la nuit dans un hôtel parisien.

"Nous allons discuter d'un accord exigeant sur le fond", a lancé dès dimanche soir la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, candidate en Ile-de-Frace. "Il y aura une vague rose-verte-rouge, puisque aucune force politique [de gauche] quelle qu'elle soit ne pourra seule remporter une région", a prévenu le leader écologiste, Daniel Cohn-Bendit.

Sur la forme, le PS a déjà assuré que les négociations devraient d'abord se tenir au niveau régional, notamment entre les deux candidats en Ile-de-France, Jean-Paul Huchon et Cécile Duflot. Des négociations sont ensuite prévues au niveau national avec un "rôle de régulation".

"C'est partout ou nulle part", promettait-on dimanche soir, au PS comme chez les Verts. Les deux forces politiques devront cependant d'abord réparer les dégâts de la campagne. Dans certaines régions comme Poitou-Charentes, la Bretagne et Rhône-Alpes, les relations tendues entre les deux listes ont laissé des traces. Ce lundi matin, sur France inter, Cécile Duflot reconnaissait des tensions possibles en Bourgogne et en Champagne-Ardenne.

Outre les écologistes, le PS devrait également tenter de s'entendre avec le Front de gauche (PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon), qui atteint près de 6%. Les alliances avec le centre ne devraient pas trop peser, le Modem n'ayant réuni que 3,6% des voix.

Les abstentionnistes, principal réservoir de voix

Quant à la droite, qui s'est présentée unie au premier tour, elle ne dispose pas d'énormes réserves de voix. Elle compte ainsi sur les abstentionnistes (53,65%). "La faible participation ne permet pas de tirer un enseignement national de ce scrutin" et "rien n'est donc joué", a lancé dimanche soir le Premier ministre François Fillon. Le défi sera d'autant plus difficile à relever que pas un seul des huit ministres candidats de la majorité ne semble en mesure de l'emporter dans sa région.

La majorité présidentielle devra également affronter la concurrence du FN qui a décidé de jouer les trouble-fêtes dans douze régions où il peut se maintenir. Le parti, qui a obtenu dimanche 11,74%, reste "une force nationale", a prévenu son leader, Jean-Marie Le Pen.


* Peuvent concourir au second tour les listes ayant recueilli 10% au premier tour. Celles qui ont obtenu entre 5% et 10% ont jusqu'à mardi 18 heures pour fusionner avec une des listes qualifiées.

 

 

Commentaires 2
à écrit le 15/03/2010 à 13:01
Signaler
@ JCM : quel mépris à l'encontre des caissières d'Auchan...

à écrit le 15/03/2010 à 11:34
Signaler
Il y a deux personnes qui ont démontré ce que je m'évertue à faire comprendre: Ce système de partis est une abberration. Ségolène Royal et Georges Frêche sont appréciés par ceux et celles qui les connaissent le mieux. Martine Aubry devrait s'excuser ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.