L'inflation française grimpe à 1,6% en mars

Avec une hausse mensuelle des prix de 0,5% en mars, l'inflation a atteint 1,6% en France et même 1,7% en données IPCH. Les produits manufacturés et pétroliers ont vu leurs prix nettement augmenter. Par ailleurs, le déficit des paiements courants s'est monté à 3,6 milliards d'euros en février après 4 milliards le mois précédent.

Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,5% en mars par rapport à février pour s'afficher en hausse de 1,6% sur un an, selon les données publiées ce mardi par l'Insee. L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, a progressé de 0,5% sur le mois pour une hausse de
1,7% sur un an.

"L'accroissement des prix au mois de mars provient, d'une part, de l'augmentation des prix des produits manufacturés liée notamment à la fin des soldes d'hiver et, d'autre part, de la forte hausse des prix des produits pétroliers. Il est également dû à la poursuite du renchérissement des légumes frais", précise l'Insee. Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 0,8% sur le mois (-0,1% sur un an), avec un bond de 3% pour l'habillement et les chaussures.

Les prix de l'énergie se sont quant à eux accrus de 2,1% (9,9% sur un an), avec des hausses de 3,4% pour les carburants (18,3% sur un an) et de 4,7% pour les combustibles liquides (32%). Les prix des produits alimentaires frais ont grimpé de 3,7%, soit une hausse de 5,5% sur un an.

L'inflation sous-jacente (hors tarifs publics et prix volatils) a diminué de 0,1% en mars, pour une hausse de 1,7% sur un an. Hors tabac, l'indice national est en hausse de 0,5% sur le mois (1,5% sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), il progresse de 0,2% (1,6% sur un an).

L'indice de mars entre en compte dans l'évaluation intermédiaire du taux de Livret A par la Banque de France (BdF) et certains économistes n'excluent pas un relèvement à 1,5% qui entrerait en vigueur le 1er mai. D'autres observateurs estiment toutefois que la BdF, soucieuse de ne pas alimenter des anticipations d'inflation, pourrait préférer attendre le prochain réexamen du taux, obligatoire celui-là, au mois de juillet. Le journal Le Parisien rapporte ainsi, dans son édition du jour, que la banque centrale estime que "ni le niveau de l'inflation, ni l'évolution des taux monétaires ne justifient une telle hausse".

Par ailleurs, le déficit des paiements courants de la France s'est monté à 3,6 milliards d'euros au mois de février après 4 milliards le mois précédent (-3,4 milliards en première estimation), selon des chiffres provisoires publiés mardi par la Banque de France.

Cette réduction est due à une amélioration des échanges de biens (-3,8 milliards après -4,1 milliards en janvier) et des services (+1,2 milliard après +0,8 milliard), alors que l'excédent des revenus s'est replié à 1,1 milliard contre 1,5 milliard.

Les sorties nettes d'investissements directs se sont établies à 8,3 milliards, après 2,5 milliards, principalement sous l'effet de la baisse des prêts intra-groupes des non-résidents, précise la Banque de France.

Les investissements de portefeuille ont enregistré des entrées nettes de capitaux de 1,7 milliard après des sorties nettes de 14,9 milliards. Les résidents ont limité leurs acquisitions de titres de dette alors que les non-résidents ont maintenu des achats de titres français au même rythme que le mois précédent, explique la BdF.

Les autres investissements ont enregistré des sorties nettes de capitaux de 27,2 milliards après des entrées nettes de 4,8 milliards en janvier.

Commentaires 3
à écrit le 13/04/2010 à 7:52
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Le titre est imprécis : +1,6% sur un an, pas en mars.

à écrit le 13/04/2010 à 6:54
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1,25% c'est le taux actuel. Lorsque le taux doit baisser on ne se pose pas tant de question, il baisse. Mais maintenant qu'il faut l'augmenter on doit y penser longuement. On se moque de qui? des gogos que nous sommes....

à écrit le 13/04/2010 à 5:34
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rappelez moi, il est à combien le taux du livret A?

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