François Baroin en rétro-pédalage sur la note AAA de la France

François Baroin, ministre du Budget, a assuré sur BFM Radio, que la France ne risquait pas de perdre la note maximale pour sa dette. Il avait indiqué quelques jours plus tôt que la maintenir était un objectif "tendu".

Le ministre du Budget François Baroin était ce mardi matin l'invité de la radio BFM, partenaire de la Tribune. Il a tenté de tordre le coup à l'idée qu'il avait récemment envisagé le risque de voir la France perdre sa note AAA en estimant sur Canal + que la maintenir était un objectif "tendu".

Il n'y a "aucun risque, aucun doute.  La signature française est l'une des plus avantageuses aujourd'hui, c'est une signature refuge. On l'a vu au moment de la crise grecque. Tout le monde est revenu sur la signature allemande et la signature française. Pourquoi ? Parce qu'on a une économie diversifiée, parce qu'on a une main-d'oeuvre qualifiée, parce qu'on un niveau d'endettement privé (entreprise et ménage) faible comparé à d'autres pays qui sont secoués, parce qu'on a un système bancaire dans ces ratios qui est l'un des plus stables", a-t-il expliqué.

Selon lui, "cette note (...) nous permet de financer nos projets. Et nous conserverons cela. Il n'y a aucun doute, il n'y a aucun risque, il n'y a aucune interrogation parce que nous sommes résolument entrés dans une nouvelle ère de maîtrise des finances publiques pour les trois années qui viennent et pour la suite". La France prévoit cette année un déficit de 8% de son produit intérieur brut (PIB). Un niveau historiquement élevé. Nicolas Sarkozy s'est engagé à le ramener à 6% en 2011, 4,6% en 2012, et 3% en 2013 comme promis à Bruxelles.

Si François Baroin avait déclaré que l'objectif de conserver la note de la dette souveraine française était "tendu", son 'entourage avait ensuite précisé à Reuters que par "objectif tendu", il fallait comprendre "exigeant, qui ne se relâche pas".

"Pourquoi? Parce qu'au début des années 1980, 80% de l'accès au crédit qui permettait de financer ses projets pour une entreprise, un particulier ou un Etat se faisait auprès des banques ou des banques centrales. Aujourd'hui 80% de l'accès à ces crédits pour financer nos investissements s'effectue auprès du marché", a ajouté le ministre du Budget sur Canal+.

Etre noté AAA permet à la France de financer ses déficits et ses dettes à un coût minime, à peine supérieur à celui exigé de l'Allemagne, la référence en Europe. "Nous devons maintenir notre AAA, réduire notre endettement pour éviter d'être trop dépendant des marchés, et nous devons le faire dans la durée, d'où l'idée de la révision constitutionnelle, pour bien montrer que c'est pas simplement un coup pour rien pour faire plaisir à des marchés, mais vraiment une nouvelle inflexion, une nouvelle tendance, une nouvelle discipline budgétaire française".

La France, qui bénéficie de la meilleure note accordée par les agences de notation, promet de réduire son déficit public dans une proportion et à une vitesse sans précédent depuis au moins un demi-siècle. De quelque 8% en 2010, le gouvernement prévoit de le réduire à 6% en 2011, 4,6% en 2012 et 3% en 2013 ou au plus tard 2014. L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a jugé que seule une hausse drastique des impôts permettrait d'atteindre 3% de déficit public en 2013.

Commentaires 20
à écrit le 02/06/2010 à 4:25
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Que Mr Baroin n'entende rien à l'économie et encore moins aux marchés financiers n'est pas une suprise. Il faut que quelqu'un lui explique vite que le mieux , dans ce cas, est de tenir sa langue.

à écrit le 01/06/2010 à 19:13
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Il serait temps de comprendre que l'euro ne se gère pas comme le franc. Il est moins facile d'effectuer des dévaluations compétitives, rembourser moins cher qu'emprunté par la dévaluation régulière. On doit enfin se souvenir qu'à tout débit correspon...

à écrit le 01/06/2010 à 15:44
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Ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose que la France perde son AAA. Cela pousserait à vivre avec moins de dettes, cela pousserait les taux immobiliers vers le haut, et donc, enfin, les prix vers le bas. Cela serait le début de la fin de la det...

à écrit le 01/06/2010 à 14:50
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moi, j'en reste à ce que disait Christine Lagarde, il y a un an: "la crise est derrière nous"; alors, le fait que François Baroin n'ait pas de formation économique n'a pas d'importance aujourd'hui, à ce poste et il peut se prendre les pieds dans le t...

à écrit le 01/06/2010 à 12:00
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M. Baroin a sans doute ete maladroit ou a meme tenter un peu de provocation. Toutefois ce qu'il faut bien comprendre c'est que le statut quo adopte depuis trente ans par la droite aussi bien que la gauche sur cette question de la dette n'est plus pos...

à écrit le 01/06/2010 à 11:27
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Pauvre Baroin! Mais quoi de plus normal que le "rétro-pédalage"pour un quasi ministre. Ça me donne une idée, cadeau total pour La Tribune.fr. Pourquoi les lecteurs-internautes ne créent-ils pas leur propre "agence" de notation au lieu de se stresser ...

à écrit le 01/06/2010 à 9:49
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Lorsque le France n'a plus les moyens de payer ceux qui travaillent pour elle, il faut qu'elle se remette au travail. Arrêtons de supprimer les postes productifs pour les remplacer par des postes de contrôles. A force de vouloir tout contrôler, on ne...

à écrit le 01/06/2010 à 9:40
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Paroles de méthode "coué" par quelqu'un dont la compétence en la matière reste à démontrer . On va de toute manière inéluctablement vers la faillite et ce ne sont pas les propos qui se veulent rassurants de ce monsieur ou de la ministre Lagarde qui ...

à écrit le 01/06/2010 à 9:19
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Comme toujours,encore des mensonges de la part d'un Elu UMP.Je l'ai vu et surtout entendu,à plusieurs reprises,lors des questions au Gouvernement,il parle souvent de chose qu'il ne connais pas,vu son âge,sur la Gauche,pour faire plaisir à FILLON et S...

à écrit le 01/06/2010 à 9:19
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Aux vues des réactions, tout le monde est d'accord pour résoudre le problème de la dette. Seulement il y a quelques années quand on en parlait, cela n'était pas un problème (voir la dernière élection présidentielle, et je vous laisse revoir les progr...

à écrit le 01/06/2010 à 9:17
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Quand un gestionnaire d'une entreprise a mal géré ou s'il conduit l'entreprise dont il a la charge á la faillite, on lui demande de partir. Mais quand nos politiques se jouent de nous, pourquoi ne prendraient-ils pas eux-aussi la porte???

à écrit le 01/06/2010 à 8:22
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pourquoi faut il tout le temps revenir sur des choses vraies et ne pas admettre les choses telles qu'elles le sont

à écrit le 01/06/2010 à 7:40
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Il ne jouerait pas pompier pyromane celui là ? A l'ENA on leur apprend sans doute beaucoup de choses mais manifestement pas à être intelligent.

à écrit le 01/06/2010 à 7:23
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Qu'est que l'on est heureux d'avoir une telle dette ! Et de payer dans d'aussi bonnes conditions ! second poste budgétaire du pays ces guignols incapables se déclarent satisfait ! Honte sur eux. Electeurs ne perdez pas la mémoire...

à écrit le 01/06/2010 à 7:19
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On avait vraiment besoin d'une telle girouette en cette periode, notre ministre du budget sait-il vraiment ce qu'il peut en couter à la France du refinancement de sa dette en cas de la baisse de la notation, sait-il également que les bourses on flanc...

à écrit le 01/06/2010 à 7:10
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La France a vraiment des politiques qui ne tiennent pas la route.....franchement cela fait peur d'avoir des gens aussi inefficace aux gouvernement !

à écrit le 01/06/2010 à 7:09
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On nous refait le coup.... C'est pas pour nous, le nuage ne franchit pas les frontières... on nous prends pour des truffes... Ha!! non, j'allais oublier il faut sourire et C.O.N.S.O.M.M.E.R ... ils s'occupent de tout ! (et on le paye cher)

à écrit le 01/06/2010 à 7:08
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Pour éviter la poursuite de l'endettement apocalyptique, la perte de de la note AAA est la seule solution pour arrêter les irresponsables de la clique à Sarkozy à stopper les frais.

à écrit le 01/06/2010 à 6:53
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Paroles, paroles, paroles..... Tu dis des mots encore des mots toujours les mêmes.... (Air connu)

à écrit le 01/06/2010 à 5:32
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Dans quelques années ce ne sera pas l'objectif qui sera tendu mais bien la note de notre confort à crédit qui sera salée. Ce que demande le peuple aux gouvernants (de gauche comme de droite) : qu'ils paient à crédit et obtiennent encore des crédits ...

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