La préfecture d'Ile-de-France a tranché. Les soldes d'été 2010 débuteront le dernier mercredi du mois de juin, autrement dit le mercredi 30, à 8h00 du matin, pour cinq semaines. Plusieurs fédérations de Commerçants, dont la Fédération des enseignes d'habillement, avaient demandé aux pouvoirs publics un aménagement de la législation cette année. Car, en 2010, le calendrier est très défavorable aux commerçants : le dernier mercredi du mois de juin, date unique de démarrage des soldes définie par la loi, tombe précisément le dernier jour du mois. Soit à la veille des départs en vacances des juilletistes. "Or, pour pouvoir bien vendre, il nous faut des consommateurs !", observe Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes d'habillement.

Cette demande insistante n'aura pas été entendue. La préfecture en profite d'ailleurs pour rappeler que la législation interdit aux commerçants de procéder à des soldes dits "flottants". La loi de modernisation de l'économie exige que ces "périodes complémentaires s'achèvent toutefois au plus tard un mois avant le début des soldes fixes".

La décision de la préfecture d'Ile de France ne manquera pas d'être critiquée par les grandes enseignes d'habillement. Les résultats des soldes d'hiver 2010 ont été décevants. Et depuis le marché de l'habillement vivote, handicap par une meteo capricieuse. Un démarrage tardif des soldes d'été, alors que les parisiens seront en train de boucler leur budget de vacances du mois de juillet, risque de plomber un peu plus leur activité.

"C'est regrettable, car il existe déjà des régimes dérogatoires dans plusieurs zones transfrontalières pour débuter les soldes plus tôt. Il faudrait mettre en place le même système dans les grandes métropoles" déplore Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes d'habillement. Le problème se reposera en 2011 et 2012, années où le dernier mercredi de juin tombe respectivement les 28 et 29.