Niches fiscales, prévisions de croissance : l'Elysée a tranché

A l'issue de la réunion au sommet organisée à Brégançon par Nicolas Sarkozy, l'Elysée a fait savoir que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) français n'était plus attendue qu'à 2% en 2011, contre une précédente estimation de 2,5%. Autre annonce : la suppression de dix milliards d'euros de niches fiscales à l'automne.

Le projet de budget 2011 sera bâti sur une prévision de croissance de l'économie française de 2% l'an prochain, en baisse par rapport au chiffre de 2,5% retenu jusqu'à présent, a annoncé vendredi l'Elysée. Du coup, l'Etat va devoir faire entre 3 et 3,5 milliards d'euros d'économies supplémentaires. Un objectif "parfaitement atteignable", pour François Baroin, le ministre du Budget.

Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de travail organisée par Nicolas Sarkozy au fort de Brégançon, la présidence de la République indique en outre que la prévision officielle de 1,4% pour la croissance 2010 sera "atteinte ou dépassée". "Ceci autorise, en cohérence avec les prévisions de l'OCDE, une prévision de croissance de 2% pour 2011", peut-on y lire.

Le programme de réduction des déficits publics du gouvernement, qui vise à ramener ceux-ci sous les 3% du produit intérieur brut 'PIB) à l'horizon 2013, reposait sur une prévision de croissance de 2,5% pour l'an prochain, un chiffre jugé hors d'atteinte par les économistes.

Selon le communiqué, Nicolas Sarkozy a demandé que la baisse du déficit public soit obtenue "en réduisant en priorité la dépense publique", ajoutant que "ni l'impôt sur le revenu, ni la TVA, ni l'impôt sur les sociétés ne seront augmentés".

En revanche, 10 milliards d'euros de niches fiscales et sociales seront supprimés à l'automne. On ignore pour l'instant lesquelles sont concernées mais François Baroin a indiqué que toutes les niches fiscales qui soutiennent l'économie seront préservées. "Est-ce qu'on va épargner dans le rabot sur les niches sociales et fiscales tout ce qui est créateur d'emploi, tout ce qui est pertinent, tout ce qui soutient l'économie, la réponse est oui", a-t-il expliqué sur RTL.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.