62 ans, un "âge de raison" pour partir à la retraite estime Eric Woerth

Dans un entretien au Figaro, le ministre du Travail reconnaît que beaucoup de Français devraient manifester le 7 septembre prochain contre le passage de 60 à 62 ans de l'âge légal de la retraite. Mais Eric Woerth leur répond à l'avance que la réforme débattue, à partir de la semaine prochaine, à l'Assemblée nationale est "raisonnable, juste, progressive et efficace".

 Etablir 62 ans comme âge de départ à la retraite en France d'ici 2018, au lieu de 60 ans aujourd'hui, revient à retenir un "âge de raison", estime Eric Woerth, dans un entretien paru ce mardi dans Le Figaro.

Le ministre du Travail qualifie également la réforme des retraites qu'il défendra à partir de la semaine prochaine à l'Assemblée nationale de "raisonnable, juste, progressive et efficace."
"En mettant la barre à 62 ans en 2018, nous supprimerons le déficit des retraites à cette date et jusqu'en 2020" ajoute Eric Woerth.

Le ministre rappelle également que "les dispositifs permettant de garder la retraite à 60 ans seront justes et opérationnels. Sur 700.000 personnes partant à la retraite chaque année, 100.000 conserveront le droit de partir à 60 ans une fois notre réforme votée, grâce aux dispositifs 'pénibilité' et 'carrières longues'.

"Nous devons regarder s'il n'est pas possible de mieux répondre aux situations de « pénibilité à effet différée », c'est-à-dire le cas des salariés qui ont eu une vie professionnelle très usante, sans que cela soit médicalement constatable au moment où ils partent à la retraite." précise notamment Eric Woerth.

Alors que l'ensemble des syndicats et l'opposition de gauche appellent à des grèves et manifestations le 7 septembre, Eric Woerth reconnaît que ce mouvement de protestation devrait être très suivi. "A réforme importante, mobilisation importante. Mais les Français savent aussi qu'ils vivent plus longtemps, qu'il est logique de partager ce temps supplémentaire entre travail et retraite" insiste le ministre

Eric Woerth sait aussi qu'il sera la cible privilégiée des manifestants : "Qu'il y ait des banderoles à mon nom ou à mon effigie, je m'y attends, puisque l'opposition instrumentalise mon nom pour caricaturer le débat sur les retraites".

 

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