Les patrons de PME retrouvent un peu le moral

Après avoir cédé 8 points en octobre, le baromètre La Tribune-LCL-Ipsos mesurant le moral des entrepreneurs a gagné un point en novembre. Leurs perspectives ne restent guère réjouissantes.

On souffle un peu. Après la chute de huit points observée en octobre, le baromètre La Tribune-LCL réalisé par Ipsos qui mesure le moral des dirigeants de PME a gagné un point en novembre. Certes, à 97 points, l'indice reste en dessous de sa moyenne de longue période (100 points). Mais toutes les heureuses nouvelles sont bonnes à prendre.

Cette toute légère remontée de l'indice s'explique essentiellement par la remontée de la demande en provenance des PME et des grandes entreprises. Un frémissement de la demande qui permet de faire tout doucement repartir les embauches et de stabiliser l'investissement. Pas plus.

Autre bonne nouvelle, à la différence de la perception de l'environnement économique international, celles qu'ont les chefs d'entreprises de l'environnement français s'est améliorée entre octobre et novembre. Même si 65% d'entre eux estiment que le tout nouveau gouvernement n'a pas les moyens d'augmenter la compétitivité des PME.

"Le sentiment est que les troubles sociaux sont terminés, et qu'une page se tourne", explique Yves Fradier, directeur de clientèle chez Ipsos. Reste à écrire la nouvelle page. Au regard de la confiance actuelle des chefs d'entreprises, celle-ci ne devrait pas s'intercaler dans l'un des chapitres de "Oui-Oui veut faire fortune". En effet, seuls 41% d'entre eux envisagent une croissance de leur chiffre d'affaires supérieure à 2% l'année prochaine.

"Au total, les résultats du baromètre de novembre confirment l'histoire inchangée d'une reprise modeste. La croissance devrait continuer à progresser au même rythme au quatrième trimestre", estime Axelle Lacan chez LCL. Et après ? "Au-delà, il reste à savoir si les bases de cette croissance plus autonome sont suffisamment solides pour faire face, en 2011, au risque de freinage de l'économie mondiale et à l'impact du plan d'assainissement des finances publiques. Notre scénario prévoit un très léger ralentissement, mais en aucun cas une rupture, avec une croissance moyenne de l'ordre de 1,5% en 2011", poursuit l'économiste.

Enfin, interrogé par latribune.fr sur l'opportunité de délocaliser tout ou partie de leur production hors de l'Union, européenne, les entrepreneurs ont un avis tranché sur la question, 74% d'entre eux ne l'envisageant pas. Leurs raisons ne sont pas évoquées même si l'on sait que le coût et les risques inhérents aux délocalisations sont régulièrement cités par les chefs d'entreprises (La Tribune du 16 juin 2010). Le "made in France" a peut-être encore quelques beaux jours devant lui.

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