Adia veut convaincre les PME d'embaucher davantage de jeunes

L'entreprise de travail temporaire Adia, dont la moitié des intérimaires est âgé de moins de 25 ans, veut remettre les jeunes sur le marché du travail et coacher les PME et PMI pour qu'elles puissent intégrer ce public. Pour les jeunes, l'intérim est un tremplin accéder à l'emploi.
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Réconcilier les jeunes et les petits patrons, c'est le rôle que s'est assigné Adia, le 4ème réseau français de travail temporaire. La tâche ne sera pas simple si l'on en croit les résultas de l'étude Ifop "Regards de PME-PMI* sur l'insertion des jeunes", dévoilés mercredi. Ceux-ci montrent que les a priori ont la vie dure. "L'image du jeune est assez négative", constate Thierry de Courtilles, directeur général d'Adia. Ainsi le manque de motivation est le principal frein à l'embauche (55 %), loin devant le niveau insuffisant de compétences à leur arrivée dans l'entreprise (28 %) ou le comportement inadapté aux règles de l'entreprise (23 %).

L'enquête monte également que la comparaison entre les qualités professionnelles des jeunes et celles des autres générations est le plus souvent défavorable aux jeunes. 65 % patrons de PME-PMI estiment ainsi que les jeunes sont moins impliqués que les aînés, 60 % qu'ils sont moins autonomes, et 56 % qu'ils ont une moindre capacité d'adaptation.

Une fois embauchés, les jeunes sont bien perçus

Paradoxe, lorsque les jeunes sont dans l'entreprise, l'appréciation des patrons de PME-PMI est le plus souvent favorable. Ils sont ainsi 61 % à considérer que les jeunes sont motivés et impliqués dans les tâches qui leur sont confiées. Une implication à mettre en regard avec les jugements sur les moyens et opportunités d'évolution qui leur sont offertes. En effet, 63 % des patrons de PME estiment que les jeunes présents dans leur structure sont bien formés pour assurer les missions qui leur sont confiées. Et 89 % évoquent leur bonne intégration.

Face à ce constat négatif, Adia a pris quatre engagements pour 2011. Le premier objectif est d'accompagner et sensibiliser 1.000 PME pour les accompagner les sensibiliser au management des jeunes (journée portes ouvertes, tutorat...). Adia souhaite ensuite rapprocher l'école de l'entreprise en allant à la rencontre de 15.000 jeunes en organisant des journées-métiers dans les lycées professionnels.

Troisième objectif interne cette fois : intégrer et accompagner 100 jeunes en alternance en 2011 parmi les permanents Adia. Enfin, l'entreprise souhaite accompagner 1.000 jeunes éloignés de l'emploi à s'insérer dans le vie professionnelle est sociale, via des partenariats locaux.


* enquête réalisée en octobre auprès de 400 chefs d'entreprise
 

Commentaires 2
à écrit le 16/12/2010 à 20:11
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Les entreprises n'ont pas le temps de former les jeunes, l'école instruit mais ne forme pas. La jeunesse est tout simplement sacrifiée. La France n'a plus d'avenir Bye Bye

à écrit le 16/12/2010 à 16:53
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Il faut s'entendre sur la définition du mot "jeune". Celle des médias ? C'est à dire le jeune en jogging et baskets, avec une capuche jour et nuit, un peu agité, qui dit NTM tous les 30 secondes et qui ne se lève pas avant 14h00 ? Ou la définition no...

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