L'optimisme retrouvé des entrepreneurs français

Le moral des chefs d'entreprises s'est amélioré en avril, confirmant le retour de leur confiance. Certains secteurs, comme l'automobile, la pharmacie ou encore le transport routier de marchandises anticipent toutefois un ralentissement de leur activité dans les mois à venir.
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Les entrepreneurs ont le moral : dans les principaux secteurs d'activité, les indices de confiance s'améliorent en avril, se maintenant à des niveaux supérieurs à leur moyenne de long terme.

Le bâtiment affiche ainsi un indicateur du climat des affaires en hausse de deux points pour atteindre 102 points (100 étant la moyenne de long terme), selon l'Insee ce vendredi. Le secteur manufacturier (industrie sauf énergie) se stabilise à 110 points et celui des services s'améliore de 106 points le mois précédent à 109 points.

Carnets de commande étoffés dans l'industrie

Dans le secteur manufacturier, la confiance a ainsi retrouvé son niveau de début 2008, avant la crise. Les carnets de commande sont jugées très étoffés. Dans deux secteurs cependant, l'automobile et la pharmacie, les perspectives personnelles de production restent inférieures à leur moyenne de moyen terme, ce qui suggère un ralentissement à venir de l'activité.

Dans le secteur des services, "les chefs d'entreprise font état d'un net rebond de leur résultat d'exploitation au cours des derniers mois", qui "devrait encore accélérer ces prochains mois", note l'Insee. "Leur situation de trésorerie devient plus aisée, et ils prévoient d'accroître leurs investissements.". Les entrepreneurs font également état de créations d'emplois en hausse (hors intérim) depuis le début d'année.

Plusieurs secteurs craignent toutefois un ralentissement dans les prochains mois : le transport routier de marchandises, l'hébergement-restauration, les activités immobilières, les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Dans le bâtiment, l'activité devrait continuer de s'améliorer dans les prochains mois de même que l'emploi.

Des inquiétudes sur les prix de production

Cet optimisme généralisé a cela de curieux qu'il ne traduit pas plusieurs inquiétudes bien présentes, relatives à la hausse des prix des matières premières et des coûts de production. En outre, le retour de la confiance ne signifie pas celui de production. "L'activité demeure nettement plus faible que son pic du premier trimestre 2008 et les capacités de production sont encore très nettement sous-employées, interdisant de facto toute envolée de l'investissement", souligne Alexander Law, économiste chez Xerfi. Le rebond oui, le retour à la normale, pas tout à fait encore.
 

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