La France abaisse de 2,5% à 2,25% sa prévision de croissance pour 2012, a annoncé mercredi soir la ministre de l'Economie Christine Lagarde avant la transmission au parlement de son programme de stabilité le 15 avril. Cette révision tient compte du fait que la reprise de la demande mondiale pourrait prendre un peu plus de temps qu'attendu, explique-t-elle dans une interview au quotidien Les Echos.

"Pour 2012, nous envisageons une accélération de la croissance, mais nous avons décidé d'être prudent en tablant sur une progression du PIB de 2,25% au lieu des 2,5% envisagés jusque-là", dit Christine Lagarde. Elle souligne que l'environnement international est marqué par la hausse du cours des matières premières, notamment énergétiques, et que la prévision d'inflation est "prévue à 1,8% cette année, puis 1,75% les années suivantes".

"Notre scénario économique s'appuie sur un prix moyen du baril de pétrole brut de 101 dollars, contre 77 dollars dans le programme de stabilité établi l'an dernier", explique-t-elle.

Pour la ministre, la prévision de croissance de 2% en 2011 est "désormais jugée crédible" alors que le gouvernement "a longtemps été attaqué sur ce point".

Concernant le déficit public, Christine Lagarde maintient "l'objectif intangible" de 4,6% du PIB pour 2012 et le "retour impératif" à 3% de PIB en 2013. La dette atteindra un pic en 2012, à 86% du PIB, avant de décroître en 2013, à 85,6% du PIB.