Valérie Pécresse veut faire de la nouvelle licence une référence pour les recruteurs

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a présenté ce mercredi la nouvelle licence qui sera mise en place à la rentrée 2012.
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Valérie Pécresse veut faire de la licence un passeport pour l'emploi. Après avoir lancé en décembre dernier la phase deux de son plan Licence, la ministre de l'Enseignement supérieur a présenté ce mercredi à l'issue d'une réunion de travail avec le comité licence (composé des représentants de la communauté universitaire) les grandes orientations de la réforme de la licence. "Mon objectif, vous le savez, c'est de faire de la licence un diplôme de référence pour les étudiants comme pour les employeurs", a déclaré Valérie Pécresse en préambule.

Pour ce faire, la ministre compte s'attaquer au décret de 2002 afin de "graver dans le marbre" la nouvelle architecture de ce diplôme à Bac + 3. Le seuil minimal de 1.500 heures sur l'ensemble du cursus notamment va être arrêté. Ce volume n'est actuellement pas respecté par toutes les universités. Selon le ministère, une majorité (75%) des formations en lettres et sciences humaines se situent en-deçà. Deuxième principe réaffirmé, la personnalisation. "Parce que l'université doit accueillir tous les étudiants, nous devons passer d'une logique de sélection par l'échec à une démarche de réussite pour tous, grâce à des parcours diversifiées", a martelé la ministre, préconisant de renforcer l'accompagnement des plus fragiles (ce que recommande également le rapport que le sénateur Demuynck lui a remis récemment) et de proposer aux meilleurs des parcours renforcés.

Référentiel

Enfin, afin d'améliorer la professionnalisation, un référentiel de formation fixant les objectifs et déclinant les compétences disciplinaires et "pré-professionnelles" sera mis en place. "Il s'agit de mettre une boussole à disposition des milieux économiques", précise-t-on dans l'entourage de la ministre. De fait, à l'inverse des DUT, BTS, diplômes professionnels et de grandes écoles, les licences générales sont des objets non identifiés pour bon nombre d'entreprises. Enfin, les universités devront offrir à tous leurs étudiants "la possibilité d'effectuer au moins un stage au cours de leur cursus".

Le nouvel arrêté sera présenté le 30 juin au comité licence puis début au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), dont l'avis est consultatif. Pas sûr pour autant que ces mesures suffisent à inciter les recruteurs à se tourner vers les détenteurs d'une licence générale. La première étape de la réforme de ce diplôme, le plan Réussir en licence (doté de 730 millions d'euros sur 2007-2012), qui visait à l'origine à porter 50% d'une classe d'âge à un diplôme du supérieur (en vertu des objectifs de la stratégie de Lisbonne) n'a pas encore concrètement porté ses fruits. En mai dernier, les présidents d'universités ont également émis une série de propositions sur le sujet lors de leur colloque annuel à Toulouse.

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