2012, année des réformes économiques en France

2012 s'annonce comme l'année des réformes économiques en France, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle de mai, sur fond de récession, de chômage record et de perte du AAA.
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Nicolas Sarkozy devrait annoncer dimanche une hausse de la TVA accompagnée d'une baisse des charges sociales, une façon selon lui de soutenir l'emploi et la compétitivité des entreprises en allégeant leurs coûts.

La TVA augmentera de 1,6 point pour atteindre 21,2%, selon Le Monde.

Mais cette mesure fait débat, certains économistes soulignant qu'augmenter les prix en plein ralentissement économique risque d'aggraver la situation.

Considéré comme futur candidat par neuf Français sur dix, le chef de l'Etat doit aussi préciser dimanche son projet de taxe sur les transactions financières.

En multipliant les annonces économiques à trois mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy cherche à se présenter en rempart à la crise pour inverser une dynamique favorable à François Hollande.

Le candidat socialiste a déjà présenté un projet présidentiel à forte dominante économique. Et qui assume la promesse française de réduire le déficit public à 3% du PIB fin 2013.

Des économistes ont regretté le peu d'annonces de réformes structurelles mais le favori des sondages a dit vouloir dévoiler son programme par étapes.

RETRAITES, SANTÉ...

Les deux premières années du quinquennat seront dures, a prévenu François Hollande, promettant d'être plus généreux quand la trajectoire d'endettement aura été stabilisée.

Pour y parvenir, il a annoncé une vaste réforme de la fiscalité, dont le poids sera augmenté pour les contribuables les plus riches et les entreprises les plus grandes.

Ceci, espère-t-il, doit permettre aux petites et moyennes entreprises de survivre à une courte contraction de l'économie, puis d'embaucher pour inverser la courbe du chômage.

Au terme du mandat de Nicolas Sarkozy, le nombre de demandeurs d'emploi est à son plus haut niveau depuis 12 ans, en hausse de 35% depuis son élection.

Le surcroît de recettes attendu de la réforme fiscale annoncée par François Hollande doit permettre de continuer à redresser des comptes publics dégradés par des décennies de laxisme budgétaire.

A côté du soutien à l'emploi, qui passe aussi par des aides à l'embauche des jeunes et des emplois directs, le camp Hollande ne cache pas que d'autres réformes seront nécessaires pour rééquilibrer les comptes, sur les retraites ou la santé par exemple.

Le candidat socialiste, opposé à la "TVA sociale" choisie par le gouvernement, compte réformer le financement de la protection sociale au terme d'une concertation avec les partenaires sociaux au lendemain des élections de 2012.

Les autres principaux candidats à la présidentielle, le centriste François Bayrou et Marine Le Pen (Front national) ont eux aussi annoncé des mesures économiques d'ampleur.

François Bayrou entend revenir à l'équilibre des finances publiques dès 2015 en réduisant le déficit de 10 milliards d'euros cette année, puis de 30 milliards les trois suivantes par une hausse de la fiscalité.

Une hausse de deux points de la TVA et le gel de la dépense publique feront partie de ses premières mesures, qui permettront selon lui d'éliminer le déficit un an avant l'échéance prévue par le gouvernement et deux ans avant celle visée par le PS.

Marine Le Pen table quant à elle sur une sortie de l'euro, des mesures protectionnistes comme une taxe de 3% sur les importations, et un coup d'arrêt à l'immigration pour ramener la France à l'équilibre budgétaire.

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