Après la charte de déontologie que le gouvernement a fait signer à chacun des ministres, l'exécutif poursuit dans sa quête de moralisation de la vie politique. Lors de son interview télévisée ce 14 juillet, François Hollande, le président de la République a décidé d'annoncer la création d'une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique.
Cette commission devrait en particulier se pencher sur le cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et les conflits d'intérêts. Lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le 3 juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé l'introduction d'"une part de proportionnelle" dans le mode de scrutin des élections législatives et la fin du cumul de mandats pour les parlementaires dès 2014, conformément aux engagements de campagne de François Hollande.
Les élus grognent
Ce dernier point fait grincer des dents, même dans la majorité. « C'est absurde. On ferait mieux de limiter le nombre de mandats. Avec cette réforme, les parlementaires risquent de ne plus avoir aucun lien avec les territoires qu'ils représentent dans les hémicycles. Résultat, parce q'ils ne pourront plus exercer de responsabilités dans d'autres instances, ils resteront accrochés à leur siège de parlementaire pendant des années. Le Parlement risque de se scléroser », explique un conseiller régional PS d'Ile de France.
Petit rappel, la charte signée lors du premier conseil des ministres porte sur les points suivants : solidarité et collégialité, concertation et transparence, disponibilité, intégrité et exemplarité.