UMP : en attendant le débat d'idées...

Après le retrait de Xavier Bertrand, il semble que la bataille pour la présidence de l'UMP se limite à un face-à-face entre Jean-François Copé et François Fillon. Pour l'instant, les différences programmatiques entre les deux postulants ne sont ni claires ni connues. C'est finalement Bruno Le Maire, autre candidat sans réelles chances, qui va le plus loin dans l'énoncé de nouvelles idées sur le terrain fiscal et social.
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Manifestement, dans la bataille pour la présidence de l'UMP, on se dirige inévitablement vers un duel François Fillon / Jean-François Copé. Dimanche 16 septembre, Xavier Bertrand, ancien ministre du Travail et ancien secrétaire général du parti, a jeté l'éponge, alors même qu'il avait dépassé le seuil des 7.963 parrainages (soit 3% du nombre des adhérents), nécessaires pour briguer le poste. Il était l'un des seuls à pouvoir éviter un face-à-face entre l'actuel secrétaire général et l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy. Les autres principaux postulants Henri Guaino, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ne devraient pas y parvenir... Pas sûr que l'UMP y gagne dans le débat d'idées. De fait, actuellement, on semble davantage assister à une bataille d'hommes plutôt qu'à un débat de fond sur les valeurs que doit porter un grand parti de droite.

Fillon prône la disparition des départements et Copé défend la TVA sociale

Certes, François Fillon a commencé depuis peu à distiller quelques pistes. Il s'est ainsi ouvertement prononcé pour la fin des 35 heures comme durée légale hebdomadaire du travail ; il souhaite aussi lier l'indemnisation du chômage à une obligation de formation, reprenant une idée développée par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle ; il prône aussi la disparition des départements pour alléger le millefeuille administratif français. De son côté, Jean-François Copé continue de penser qu'une hausse de la TVA pour financer la protection sociale aurait été plus juste et plus efficace que la piste d'un relèvement de la CSG que semble vouloir emprunter l'actuel gouvernement Ayrault. Mais, sinon, pour l'instant, on n'observe pas encore de réelles idées nouvelles. Sans doute faudra-t-il attendre encore un peu, à la fin septembre, quand le maire de Meaux publiera son nouveau livre "Manifeste pour une droite décomplexée" qui doit lui tenir lieu de programme.

Bruno Le Maire, le plus novateur

C'est finalement Bruno Le Maire qui semble avoir été le plus loin dans la réflexion. Il faut dire que l'ancien ministre de l'Agriculture était déjà en charge du programme de l'UMP lors des dernières échéances électorales. Sur le plan institutionnel, il se prononce pour un strict non-cumul du mandat de maire avec celui de sénateur ou de député. Dans le même ordre d'idée, il souhaite que les parlementaires ne fassent pas plus de trois mandats successifs et que le nombre de députés soit réduit de 577 à 450.
Au niveau des finances publiques, le député de l'Eure, dans un entretien au quotidien "Les Echos" prône un retour du déficit public à 3% du PIB en 2013. Mais il regrette que la nouvelle majorité cherche à tenir cet objectif "sans aucune réforme de structures". Traduction : sans assez s'attaquer à une baisse des dépenses. Et, à l'instar de Jean-François Copé, il se prononce ouvertement pour une augmentation de la TVA, plutôt que celle de la CSG.
Sur le terrain social, Bruno Le Maire va assez loin en demandant non seulement de faire "sauter le verrou des 35 heures" mais surtout en acceptant la "fin du contrat à durée indéterminée tel qu'il est aujourd'hui , si elle permet de faire entrer plus de jeunes sur le marché de l'emploi". Il demande aussi une diminution des indemnisations chômage "notamment les plus élevées", pour financer davantage de formations. Enfin, il réédite sa proposition -déjà évoquée durant la campagne- de "s'attaquer aux seuils sociaux (10,20, 50 salariés) qui entravent l'embauche".
Les autres candidats n'ont pas été aussi loin, pour l'instant. Mais peut-être que les idées neuves seront à trouver dans les textes des motions qui doivent être obligatoirement déposées le 18 septembre au plus tard à l'UMP afin de structurer les différents courants qui cohabiteront officiellement à l'UMP après l'élection de son nouveau président le 25 novembre au plus tard. En attendant, sans même connaître encore les programmes des uns et des autres, selon un sondage LH2 (réalisé auprès de 969 personnes) pour le Nouvel Observateur, 37% des Français estiment que le meilleur candidat pour faire gagner la droite en 2017 serait François Fillon, devant... Nicolas Sarkozy (27%) et Jean-François Copé (15%).
 

Commentaires 4
à écrit le 18/09/2012 à 11:04
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L'étape suivante consistera pour Copé à offrir un scooter très très puissant à Fillon en espérant...

à écrit le 18/09/2012 à 10:57
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Faite un referendum parmi les adherents / sympathisant / voir citoyen de tout bord pour savoir si L'UMP doit reconnaitre le Front National Charles De Gaule s'adressait à tous les Français ....je dit bien tous

à écrit le 17/09/2012 à 22:26
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ne pas attendre ils n'ont pas d'idées NDLR 12 ANS DE CHIRAC et RIEN 5 ans de sarko et on a avancer pour finir dans le mur il préférer viré un préfet qui n'avait rien fait et d'autres ( lire sarko ma tuer ) donc ne rien attendre d'autres diront a...

le 18/09/2012 à 11:01
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GIGI CORRIGE DEJA TES FAUTES ET APRES TU POURRAS ECRIRE

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