Malgré la crise, les entreprises ne perdent pas leurs ambitions de croissance

Selon le baromètre du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) réalisé en partenariat avec Altares, les cessions de fonds de commerce ont augmenté de 4,2% sur un an au premier semestre. Le prix moyen de ces cessions est en nette augmentation.
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Les entreprises ne restent pas les bras croisées pendant la crise. Selon un baromètre diffusé jeudi par le Baromètre du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) réalisé en partenariat avec Altares, les cessions de fonds de commerce ont augmenté de 4,2% au premier semestre 2012 par rapport à la même période de 2011. Soit 24.254 cessions.

"En dépit d'une conjoncture chahutée, le marché de la cession de fonds de commerce continue de bien se porter, confirmant la dynamique positive amorcée en deuxième partie d'année 2011", indiquent les auteurs du baromètre. Même si ces rachats ne sont pas de la même envergure qu'une opération de croissance externe classique, ce dynamisme témoigne de la volonté des entrepreneurs de faire grandir leur entreprise malgré un environnement macro-économique peu favorable. "La crise est aussi une opportunité de croissance pour les entreprises. Des entreprises qui ont vendu leur fonds ne l'auraient pas fait avant la crise ou à un prix bien supérieur", a expliqué à l'AFP le directeur des études chez Altares, Thierry Millon.

Les murs ne sont pas compris

Tel qu'il est défini par la jurisprudence, un fonds de commerce comprend un ensemble d'éléments corporels (mobilier, matériel, stock...) et incorporels (enseigne, nom commercial ou marque, clientèle et achalandage, droit au bail, licences et brevets divers associés) dédiés à une activité commerciale. La propriété d'un fond de commerce est le plus souvent distincte de la propriété des murs ou locaux dans lesquels l'activité est exercée.

En pleine crise entre 2008 et 2009, ce chiffre avait chuté de 19% puis était resté stable entre 2009 et 2010 (+0,9%) avant de repartir à la hausse sur 2011 (+2,2%), a précisé la société Altarès à l'AFP. "Cette recrudescence des rachats de fonds de commerce est d'autant plus notable que la création d'entreprises s'essouffle", constate l'étude. Selon l'Insee, le nombre de créations d'entreprises, hors statut d'auto-entrepreneur s'set replié de 5,7% au premier semestre 2012 par rapport à la même période en 2011.

Le prix des cessions augmente nettement sur un an

En moyenne, les reprises se sont négociées à 196.306 euros, un prix en augmentation de 9,6% par rapport à celui du premier semestre 2011 et d'environ 20.000 euros supérieur au prix moyen constaté il y a cinq ans. « C'est dans les services que les transactions sont les plus nombreuses mais c'est l'industrie qui tire la hausse des prix moyens de cession [+ 22 %)]", observe l'étude.

Au cours des six premiers mois 2012, près de 80% des 24.254 acheteurs étaient des structures de 0 à 9 salariés. "Les évolutions les plus remarquables concernent les structures de tailles supérieures", note l'étude. 2.616 PME de 10 à 249 salariés se sont portées candidates à une reprise de fonds de commerce, 47% de plus qu'un an auparavant, pour un prix moyen de près de 400.000 euros (+24,8%).

Les ETI et les grands groupes sont également actifs

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) de plus de 250 salariés et les grandes entreprises ne sont pas pour autant inactives. Au premier semestre, 500 sociétés de cette envergure - un nombre en progression de 48,8% sur un an -, ont bouclé une opération de rachat de fonds pour un prix moyen de plus de 500.000 euros, en hausse de 19,2%.
 

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